Entrée en vigueur il y a deux ans déjà, la Zone de libre-échange continentale africaine, qui compte à son actif 44 pays africains ayant ratifié l’accord, continue son avancée pour stimuler la croissance économique du continent africain. Présent au Forum économique mondial, le secrétaire général de la ZLECAf, et des dirigeants africains pensent les stratégies à même de contribuer au succès de l’institution intercontinentale.
Deux ans déjà que la ZLECAf, la Zone de libre-échange continentale africaine, est entrée en vigueur, avec 54 des 55 pays africains signataires de l’accord et 44 pays ayant ratifié ledit accord. Si les avantages de la ZLECAf sont bénéfiques au développement des industries et des économies africaines, mettre en commun les partenariats publics privés et les PME s’avère une stratégie pour contribuer au succès de la ZLECAf.
L’avenir pour s’assurer que cet accord fonctionne est l’inclusivité si nous avons des petites et moyennes entreprises qui, nous le savons, sont les moteurs de l’économie africaine, créant plus de 400 millions d’emplois en Afrique, créant des millions et des millions d’opportunités pour les jeunes et bien sûr contribuant pour plus de 60% au PIB de l’Afrique, c’est là que je crois que nous réussirons.
Wankele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf
Le succès de la ZLECAf reste conditionné par des facteurs tels que la résorption des difficultés de logistique et de communication. Nombreux sont les pays africains dont les voies de communications inter-étatiques sont poreuses, voire inexistantes. Selon le ministre du Commerce sud-soudanais Kuol Athian Maiwenn, l’extrême pauvreté de son pays est en partie due au manque de routes le reliant aux autres pays frontalier pour faciliter l’exportation de ses produits. lor d’une présentation au forum économique mondial 2023, Chipoka Mulenga, ministre du commerce des échanges et de l’industrie a présenté ce qu’il considère comme des obstacles à l’essor de la ZLECAf.
Notre vision et notre espoir sont de voir la zone de libre-échange continentale africaine réaliser réellement ses ambitions et répondre à ce que chaque Etat membre souhaite voir se réaliser. Nous devons nous occuper de certaines choses. Nous devons relever les défis logistiques auxquels l’Afrique est toujours confrontée. Ensuite, nous devons surmonter les défis de la communication si nous voulons vraiment faire de la zone de libre-échange continentale africaine un succès.
Chipoka Mulenga, Ministre du Commerce, des Échanges et de l’Industrie Zambie
D’autres facteurs comme l’industrialisation et la transformation locale de la richesse continentale vont stimuler la croissance de l’économie africaine. Pour le ministre zambien du commerce, il est impératif de régionaliser des pôles de production de certains produits pour faciliter la commercialisation. La mise en œuvre de la ZLECAf est censée réduire les coûts commerciaux, favoriser le commerce intra-africain, stimuler l’efficacité et la compétitivité, améliorer les chaînes de valeur régionales et attirer les investissements directs étrangers. Au delà il devrait permettre une croissance collective
Il y a un sujet dont nous parlons en ce moment en tant que pays africains: l’industrialisation et la valorisation des matières premières. Tous les pays veulent produire du cuivre et le transformer en produits finis, mais la question est la suivante : si nous produisons tous les mêmes produits et la même valeur ajoutée, qui vendra et à qui ?
Chipoka Mulenga, Ministre du Commerce, des Échanges et de l’Industrie Zambie
La ZLECAf se veut le vecteur de développement de l’économie africaine. Depuis près d’une décennie, l’Afrique est un continent de croissance et d’opportunités. Au cours des cinq dernières années, près de la moitié des vingt pays au monde ayant la plus forte croissance économique se trouvent en Afrique, selon la banque mondiale