Selon TechCabal Insights, entre 2023 et 2027, le nombre d’acheteurs africains en ligne devrait augmenter de 17,9% en moyenne par an. Face à un taux d’adoption du commerce électronique qui connaît une forte hausse, la sécurité est donc un élément fondamental pour la confiance des utilisateurs en matière de commerce numérique. Selon les experts, la gestion des noms de domaine doit être renforcée à cet effet.
Le commerce numérique en Afrique possède un potentiel énorme pour stimuler la croissance économique, améliorer l’accès aux marchés et réduire les inégalités. Cependant pour un plein potentiel, il est essentiel de garantir que l’accès des usagers à Internet soit sécurisé et fiable. C’est dans cette perspective que s’inscrit L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) mène des actions en ce sens.
“Nous devons faire en sorte que les acteurs travaillent de façon sécurisée donc au niveau de l’Afrique, moi je pense que parler de la gestion des noms de domaines c’est-à-dire les points .CG les .MD les .CM et tout ça, c’est comprendre que nous sommes en train de traiter des ressources critiques de l’internet et en ce moment là, pour garantir l’interopérabilité des systèmes, il faut que nous ayons une gestion sûre.”
Pierre Dandjinou, Vice-Président de l’ICANN en charge de l’Afrique – Bénin
Les projections estiment le taux de pénétration du commerce électronique au sein de la population africaine à 40% en 2024. Le chiffre d’affaires augmentera de 10,4% par an jusqu’en 2027, à 59,18 milliards USD, selon le cabinet de conseil en économie numérique Tech Cabal Insights dans un rapport public, témoignant ainsi du grand intérêt porté au numérique.
“On a beaucoup d’autres activités dans le domaine de ce qu’on appelle l’installation des serveurs racines pour réduire la latence, nous avons des projets sur l’inclusion numérique et donc faire en sorte que les langues locales par exemple puisse être sur Internet. Nous avons toute une stratégie d’accompagnement des différents pays pour que justement chacun puisse se retrouver sur internet et surtout pour l’Afrique, aller sur internet de façon prioritairement pour le développement.”
Pierre Dandjinou, Vice-Président de l’ICANN en charge de l’Afrique – Bénin
Les perspectives du secteur restent donc prometteuses dans un contexte marqué par la numérisation des paiements, la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Par conséquent, plusieurs initiatives comme Coalition for digital Africa qui encourage les initiatives entrepreneuriales visant à renforcer l’infrastructure Internet, méritent d’être encouragées.
“C’est une coalition d’institutions qui ont plus ou moins les mêmes activités c’est-à-dire dans le domaine du numérique mais qui partagent deux à trois choses : les institutions qui croient en un internet qui englobe tout le monde, qui croient en un internet qui est sûr, en un internet qui est interopérable, qui est unique donc nous avons une douzaine de partenaires en ce moment qui se sont joints à ICANN pour soutenir la connectivité en Afrique mais aussi faire en sorte que l’Afrique puisse définir des contenus qui sont des contenus très importants à son développement.”
Pierre Dandjinou, Vice-Président de l’ICANN en charge de l’Afrique – Bénin
Pour bénéficier au maximum des avantages du numérique, les pays doivent créer un environnement propice aux technologies. Ceci implique la mise en place de réglementations facilitant la concurrence et l’entrée sur les marchés, puis des compétences qui permettent aux travailleurs de tirer parti de l’économie numérique pour accélérer le développement.