Réunis lors de la 2è édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique les 2 et 3 février 2023, les dirigeants africains ont identifié l`énergie, le transport ferroviaire, le numérique et l’hydraulique comme domaines prioritaires de financement dans le développement infrastructurel du continent. Dans le domaine du transport notamment, le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique – Plan d’action prioritaire II (PIDA-PAP2) vise la transformation de 25 corridors prioritaires en infrastructures intelligentes à travers la digitalisation des procédures de commerce sur le continent. L’Union africaine veut lever 162 milliards de dollars pour l’atteinte de ses objectifs infrastructurels à l’horizon 2030.
“Un continent de plus en plus intégré et uni, fondé sur les idéaux du panafricanisme”, c’est l’un des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique – Plan d’action prioritaire II (PIDA-PAP2) est le mécanisme de l’organisation panafricaine qui permet de matérialiser cette vision. Réunis lors de la 2è édition du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique les 2 et 3 février 2023 , les dirigeants africains ont identifié l’énergie, le transport ferroviaire, le numérique et l’hydraulique comme domaines prioritaires de financement dans le développement infrastructurel du continent.
“Nous sommes ici pour lever 162 milliards de dollars pour la conception, la préparation de nos 69 projets PIDA-PAP2 approuvés par les chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine. Nous, en tant qu’Agence de développement de l’Union africaine, ainsi que nos partenaires, sommes chargés de respecter cet engagement d’ici 2030. Lors de cette 2è édition du Sommet, alors qu’il ne reste que 7 ans, nous sommes ici pour galvaniser la volonté politique afin de résoudre les goulots d’étranglement politiques et réglementaires qui empêchent les projets PIDA d’atteindre la clôture financière”
Nardos BEKELE-THOMAS, Directrice générale de l’AUDA-NEPAD
L’une de ces entraves reconnue par le Haut Représentant pour le développement des infrastructures en Afrique de l’Union africaine Raila Odinga, réside dans l’incapacité du financement public à couvrir les besoins infrastructurels du continent. La solution pour lui, est de promouvoir les partenariats publics-privés pour le développement de l’Afrique. Il préconise que les Etats s’engagent à gagner la confiance des investisseurs privés.
“Le secteur privé en général est un peu timide par rapport aux risques. Donc, il faut examiner des voies et moyens pour réduire les risques pour que le secteur privé puisse investir en Afrique. Il y a des études de cas qui peuvent être considérées comme des réussites où le secteur privé s’est engagé et a investi dans les infrastructures. Il est vrai que c’est dans l’ordre des activités commerciales donc le secteur privé prend des mesures. On peut citer la bureaucratie et la corruption comme éléments qui font peur au secteur privé. Il faudrait apporter des solutions à ces facteurs pour pouvoir mieux les attirer”
Raila ODINGA, Haut Représentant pour le développement UA
Le déficit infrastructurel est un défi pour l’Afrique. Chaque année, le continent affiche des besoins en infrastructures de 130 à 170 milliards de dollars pourtant, le manque de financement s’élève à 100 milliards de dollars. Pour combler ce gap, l’Union africaine appelle à une synergie d’actions autour des sources de financement possibles. L’organisation régionale africaine invite ses partenaires internes, externes et sous-régionaux a tous investir dans la réalisations des projets du PIDA-PAP2 en priorité, des initiatives nécessaires pour la pleine intégration de l’Afrique à travers notamment la Zone de libre-échange continentale africaine.
“Nous encourageons nos partenaires qui veulent collaborer avec l’Afrique dans le développement des infrastructures, à explorer les 69 projets du PIDA et à identifier ceux qu’ils peuvent financer. Nous comprenons que tous les partenaires, en fonction de leurs priorités, ne voudront pas soutenir 69 projets piliers, mais ce serait déjà une excellente idée de les examiner afin de nouer un partenariat gagnant-gagnant avec l’Afrique”.
Robert LISINGE, Chef de la section de l’énergie, des Nations Unies pour l’Afrique
Le PIDA-PAP 2 est le deuxième plan d’action prioritaire du PIDA pour la période 2021-2030 au service de la vision de l’Union Africaine. Dans le domaine du transport notamment, ce mécanisme vise à générer des gains d’au moins 75 milliards de dollars par an grâce à la transformation de 25 corridors prioritaires intra et inter-régionaux en infrastructures intelligentes à travers la digitalisation des procédures de commerce sur le continent.