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L’Afrique en quête de financements pour le bassin du Congo

Le bassin du Congo, un des poumons de la planète, permet de stocker du carbone et abrite 10% de la biodiversité mondiale, soit plus de 10 000 espèces végétales et plus de la moitié des espèces animales du continent africain. Toutefois, les forêts tropicales d’Afrique centrale mobilisent beaucoup moins de financements que celles d’Amazonie et d’Asie du Sud-Est. Des études menées par le Collectif de ministres de l’Environnement et de chercheurs pour la défense du bassin du Congo révèlent qu’entre 2008 et 2017, le bassin du Congo n’a reçu que 11 % des flux financiers internationaux destinés à la protection et à la gestion durable des forêts dans les zones tropicales, contre 55 % pour l’Asie du Sud-Est et 34 % pour l’Amazonie.

Lors de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15), tenue en décembre 2022 en Égypte, les pays d’Afrique, le Brésil, l’Inde et l’Indonésie ont exprimé leurs besoins financiers pour inverser la perte mondiale de biodiversité, notamment : protéger 30% des terres et des mers, réduire de moitié les pesticides, restaurer 20 ou 30% des terres dégradées entre autres. Ils réclament au pays riches des subventions financières d’au moins 100 milliards de dollars par an, ou 1% du produit intérieur brut (PIB) mondial jusqu’en 2030, soit environ dix fois les montants d’aides actuelles. En attendant ces financements, la Commission Climat du Bassin du Congo dans son fonds fiduciaire a mis en place des mécanismes inter-régionaux  pour la mobilisation de fonds. 

Nous avons un fonds fiduciaire avec un mécanisme de mobilisations de fonds qui est logé dans un banque multilatérale de développement, le Fonds bleu pour le bassin du congo, à l’image du fonds de l’Amazonie, à l’image du Fonds du sud ouest, ce sont des fonds, à l’image du Fonds de la commission climatique des Etats du sahel”

Arlette Soudan Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du CongoCongo

Des politiques communes ont été adoptées pour la biodiversité lors du deuxième sommet des trois bassins qui s’est tenu du 26 au 28 octobre à Kintélé au Congo. L’objectif de cette rencontre était de pérenniser la conjugaison des bassins du Congo, de l’Amazonie et du Bornéo Mékong, qui jouent un rôle important dans la lutte en faveur du climat. 

nous voulons simplement former cette coalition parce que un seul doigt ne lave pas le visage, d’où cette relation de l’alliance que nous voulons prendre pour peser dans la balance des décisions pour ne pas être ceux qui subissent mais être des acteurs et être ceux qui décident

Arlette Soudan Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du CongoCongo

Le bassin du Congo abrite les plus grandes tourbières tropicales du monde, aux côtés du Brésil et de l’Indonésie. La forêt marécageuse tourbeuse du bassin du Congo stocke approximativement 29 milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent d’environ trois années d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, tandis que l’ensemble du bassin du Congo absorbe près de 1,5 milliard de tonnes de dioxyde de carbone par an.

les scientifiques du GIEC nous disent, si nous touchons aux forêts qui stockent 1,5 milliard de giga tonnes de CO2, et si nous touchons au stock des tourbières qui stockent elles 31 milliards de giga tonnes de CO2, rien que le stock des tourbières nous ne pouvons pas maintenir la température du climat de la planète en conformité avec l’accord de paris à 1.5 °C mais nous allons basculer à 3, 4°C, donc vous voyez qu’il y’a urgence, j’ai besoins de vous pour martelé cela, il y’a urgence de conserver ces tourbières, il nous faut des financements’

Arlette Soudan Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du CongoCongo

Le bassin du Congo s’étend sur la République démocratique du Congo ainsi que sur le Congo, le Cameroun, la République centrafricaine, l’Angola, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie. Deuxième plus grande surface forestière au monde après la forêt amazonienne, le bassin occupe cependant la première place en termes de captation de carbone, ce qui fait de lui le premier poumon de la planète.

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