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L’Afrique face aux défis multiformes induits par les changements climatiques

Des canicules plus fréquentes et plus longues, aux sécheresses en passant par les inondations et cyclones, ces phénomènes touchent des millions de personnes et menacent leurs moyens de subsistance en Afrique. Un continent qui subit les effets du changement climatique les plus importants de toute région du monde. Et ces perturbations, et la diminution de la viabilité des terres arables, refaçonnent le paysage sécuritaire de l’Afrique. Alors, pour l’Afrique, la question des financements est vitale pour assurer un avenir à 1,4 milliard de personnes.

La sécheresse en Afrique de l’Ouest, les dégâts des criquets pèlerins en Afrique de l’Est, les inondations en Afrique centrale, les feux de brousse au Maghreb et la multiplication des cyclones tropicaux, des phénomènes meurtriers, qui touchent des millions de personnes en Afrique et menacent leurs moyens de subsistance. Sur le continent, les changements climatiques sont devenus le défi le plus pressant en ce qu’ils entravent la réalisation des objectifs de développement durable et des aspirations, buts et cibles de l’Agenda 2063.

« L’Afrique reste fermement engagée dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Tous les pays africains ont ratifié l’accord de Paris et fixé des objectifs ambitieux dans le cadre de leur contribution déterminée au niveau de leur indice de contribution nationale. Mais jusqu’à aujourd’hui, et depuis l’accord de Paris, nous n’avons pas été en mesure de mettre en œuvre ce que nous nous sommes dits. Je crois que le chemin de la COP27 doit nous servir d’opportunité pour l’opérationnalisation de nos CDN. »

Josefa Leonel CORREIA SACKO, Commissaire à l’Économie rurale et à l’Agriculture de la Commission de l’Union africaine

Alors qu’elle ne contribue qu’à 3 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, l’Afrique est le continent le plus touché par le réchauffement climatique, avec à la clef, des conséquences sur le plan économique. En effet, le continent voit son PIB amputé de 5 % à 15 % à cause du changement climatique. Deuxième poumon vert de la planète, l’Afrique qui, peine à concilier croissance économique et protection de la biodiversité, perd chaque année près de 4 millions d’hectares de forêts, selon l’ONU. Face à cette situation, l’Union Africaine plaide pour des « crédits biodiversité » et pour un financement des pays industrialisés vers les pays en développement d’une valeur de 700 milliards USD par an.

« L’Afrique est l’une des régions du monde les plus riches en biodiversité. L’écosystème du bassin du Congo, avec ses vastes forêts, est un véritable atout pour nous parce que nous jouons un rôle important sur la planète. Le bassin du Congo est vraiment une force pour nous que nous devons peut-être facturer à nos partenaires, car il joue un rôle important pour la planète. »

Josefa Leonel CORREIA SACKO, Commissaire à l’Économie rurale et à l’Agriculture de la Commission de l’Union africaine

« Au niveau seulement des 54 pays africains, on a estimé sur la base des contributions déterminées au niveau national, que nous avons besoin plutôt de 700 milliards USD par an pour combler le gap et pouvoir se renforcer face aux changements climatiques. Dont c’est le chiffre à partir duquel nous souhaitons travailler. Vous savez que dans le cadre de l’accord de Paris, à partir de 2025, il doit justement avoir un nouvel objectif de financement. Donc l’objectif de finance de 100 milliards USD par an court jusqu’en 2025. Et malheureusement, il n’est toujours pas atteint. À partir de 2025, nous devons avoir le vrai objectif à long terme en matière de finance. Les travaux vont commencer pour pouvoir définir quel est le vrai chiffre sur lequel les pays en développement et les pays développés doivent s’accorder. Cela va montrer leur responsabilité et le support qu’ils vont apporter aux pays africains.”

Tanguy Gahouma Bekale, Secrétaire permanent du conseil National Climat du Gabon

Selon l’ONU, sur le continent africain, le changement climatique devrait également avoir un impact sur les récoltes et la sécurité alimentaire. Au Sahel, par exemple, l’agriculture, activité économique dominante et très dépendante des précipitations, fait face à une récurrence des sécheresses et à une variabilité accrue des pluies internes dans la région. Et selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), la hausse des températures pourrait entraîner une baisse de production des principales céréales cultivées au Sahel, allant de 16 % pour le sorgho, à 25 % pour le riz, d’ici 2030. D’où la nécessité d’agir.

« Il est nécessaire que l’Afrique soit reconnue et traitée avec ses besoins spéciaux. Car nous avons des besoins spéciaux dans notre continent. Nous attendons que les délibérations à cette question et celle des dommages progressent lors de la COP27 à Charm el-Cheikh. Il l’a dit le champion du high level, on a vraiment besoin de regarder des problèmes concrets et contextualisés sur les réalités du continent. »

Josefa Leonel CORREIA SACKO, Commissaire à l’Économie rurale et à l’Agriculture de la Commission de l’Union africaine

À quelques mois de la COP27 prévue en novembre 2022 à Charm el-Cheikh en Egypte, l’Afrique, principale victime des effets du changement climatique, doit développer ses capacités sociales, économiques, infrastructurelles, etc. Pour s’adapter et faire face aux différentes perturbations occasionnées par les changements climatiques et qui risquent de s’accentuer dans le futur.

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