Dotés de vastes gisements de minerais comme l’or, le cobalt, le cuivre, le graphite, l’uranium, le lithium, le diamant, le phosphate, la bauxite, le manganèse, entre autres, les États africains travaillent à accélérer l’exploitation de ces ressources afin d’asseoir leur souveraineté économique. Des pays à l’instar de la Zambie, de la République démocratique du Congo et de la Tanzanie ont engagé des politiques ambitieuses visant à faire du secteur minier un véritable moteur de développement socio-économique.
L’Afrique a engagé des politiques ambitieuses visant à faire du secteur minier un véritable moteur de développement socio-économique. Dotés de vastes gisements de minerais comme l’or, le cobalt, le cuivre, le graphite, l’uranium, le lithium, le diamant, le phosphate, la bauxite, le manganèse, entre autres, les États africains travaillent à accélérer l’exploitation de ces ressources afin d’asseoir leur souveraineté économique. La Zambie, deuxième producteur de cuivre en Afrique, a lancé une stratégie visant à augmenter sa production annuelle de ce minerai de 763 000 tonnes en 2022 à 3 millions de tonnes d’ici 2032, afin de réaliser sa transition énergétique.
“Nous aimerions que la demande dans le secteur minier soutienne notre croissance dans le secteur énergétique jusqu’à une position excédentaire, non seulement suffisante mais excédentaire. Nous envisageons donc une croissance du secteur minier à un niveau tel qu’il devrait également nous aider à générer un mix énergétique diversifié. Lorsqu’elle sera en pleine production, la mine de Kitumba produira près de 50 000 tonnes. Cette mine investira également simultanément 50 mégawatts d’énergie solaire. C’est ce que nous voulons faire.”
Hakainde HICHILEMA, Président de la République – Zambie
Avec plus de 50% des réserves mondiales de cobalt, la République démocratique du Congo, également premier producteur de cuivre en Afrique, compte profiter de ce potentiel minier pour stimuler notamment la création d’emplois. Dans le pays, les mines représentent un quart des emplois officiellement recensés par l’Office national de l’emploi (ONEM). Une part que le gouvernement s’engage à augmenter dans le cadre de la stratégie nationale pour l’emploi d’ici 2028 afin d’améliorer les conditions de vie des populations.
“Jusque dans les années 80, la République démocratique du Congo produisait en ce moment-là 400 000 tonnes de cuivre principalement. Aujourd’hui, nous avons 2,5 millions de tonnes et nous ne voyons effectivement pas les effets de cette augmentation de la production dans le quotidien des Congolais. Il est important de réinvestir les ressources générées par l’activité minière, mais également d’utiliser ces ressources pour entamer et préparer la diversification de notre économie.”
Kizito PAKABOMBA, Ministre des Mines – RD Congo
La Tanzanie, pour sa part, souhaite rendre son secteur minier plus attractif. Le pays est-africain, qui possède les plus grandes réserves de terres rares découvertes sur le continent, estimées à 890 000 tonnes d’oxydes de terres rares, compte sur l’exploitation minière à petite échelle pour porter à 10% la contribution du secteur au produit intérieur brut d’ici 2025. Avec deux projets miniers majeurs en cours dans le pays, dont le gisement de Makuutu, l’exécutif s’engage à créer des conditions favorables aux investissements dans ce secteur pour pouvoir financer des projets de développement.
“La Tanzanie se trouve à un tournant crucial dans l’exploitation de son potentiel minier pour une croissance durable. Le gouvernement tanzanien a démontré son engagement à attirer les investissements dans le secteur minier grâce à des politiques favorables, des incitations et des cadres réglementaires favorisant un environnement propice aux acteurs de l’industrie. Notre objectif est que le pays et sa population récoltent les bénéfices des investissements miniers.”
Anthony MAVUNDE, Ministre des Mines – Tanzanie
Le secteur minier est en plein essor en Afrique. Les pays du continent cherchent à développer leurs programmes d’exploration afin de favoriser la croissance durable. Les estimations montrent que les pays africains ne génèrent qu’environ 40% des revenus qu’ils pourraient potentiellement tirer des réserves de minéraux essentiels à la transition énergétique dont ils disposent. De nouvelles politiques publiques sont nécessaires pour inciter à la transformation de ces minerais sur le continent, selon des experts.
