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L’Afrique s’engage à inclure les réfugiés et les personnes déplacées dans les processus de paix

Selon les données du HCR, l’Afrique de l’Ouest et du Centre enregistrait à fin 2023 environ 11,8 millions de personnes déplacées internes et réfugiés, les trois quarts de cet effectif étant constitués par des personnes originaires du Soudan. La guerre civile dans ce pays a provoqué l’exil de 1,1 million de personnes au Tchad voisin. Les approches durables prônées par les institutions humanitaires visent à atteindre les objectifs du pacte mondial sur les réfugiés, notamment en réduisant les pressions sur les pays d’accueil et en renforçant l’autonomie des réfugiés. Cependant, l’exclusion persistante des femmes touchées par les conflits, en particulier des jeunes en situation de handicap ou vivant dans des zones rurales, nécessite une évaluation approfondie pour surmonter les obstacles pratiques et conceptuels.

Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde s’élevait à 117,3 millions, en 2023, avec 43,4 millions de réfugiés et 68,3 millions de déplacées internes dont plus de 45% étant recensés en Afrique. En réponse à cette crise, l’inclusion des réfugiés et des déplacés internes dans les processus de développement revêt une importance cruciale. Des approches durables pour cette inclusion sont essentielles en vue d’assurer une croissance équitable et résiliente tout en mettant l’accent sur l’intégration économique, sociale et politique de ces populations vulnérables.

“Les approches durables sont les interventions qui permettent d’atteindre les quatre objectifs du pacte mondial sur les réfugiés dans leur totalité. Et bien que l’ordre puisse varier, les quatre objectifs, pour ceux qui ne les connaissent pas, sont les suivants : réduire les pressions sur les pays d’accueil, renforcer l’autonomie des réfugiés, élargir l’accès aux solutions des pays partenaires et, surtout, soutenir les conditions de retour dans les pays d’origine pour plus de sécurité.”

Veronica Waeni Nzioki, Deuxième secrétaire, Mission permanente auprès de l’ONU à GenèveKenya

La participation des femmes dans les processus de paix est essentielle pour garantir une paix durable. Néanmoins, les femmes touchées par les conflits, telles que les déplacées qui peuvent être jeunes, en situation de handicap ou vivant dans des zones rurales comme les camps de réfugiés, sont souvent exclues de ces initiatives, nécessitant une évaluation approfondie de la situation de la part des décideurs.

“ Il est important que les décideurs politiques et les praticiens s’attaquent aux obstacles pratiques et conceptuels qui limitent la participation des femmes réfugiées, notamment les normes sociales et les mentalités négatives au sein des communautés, mais aussi au sein des institutions publiques, concernant leurs capacités et leurs rôles, en particulier dans le cas des jeunes femmes qui sont confrontées à des défis supplémentaires. Ainsi que dans le cas des femmes handicapées qui se heurtent à des obstacles pour accéder physiquement aux réunions ou pour être en mesure de consommer des informations sans que des aménagements spécifiques ne soient prévus pour elles. “

Sandra TUMWESIGYE, Responsable du plaidoyer et des partenariats au WIPCOuganda

Pourtant, l’inclusion des femmes dans les processus de paix renforce la légitimité et l’efficacité des accords de paix, en s’attaquant aux racines profondes des conflits et en assurant une représentation plus large et diversifiée. Ce qui requiert des engagements fermes de la part des gouvernements et des acteurs régionaux.

“Tout pays d’accueil et les partenaires du développement qui servent les femmes réfugiées, doivent mettre en place des mécanismes dans les camps de réfugiés pour fournir des informations à jour, pour consulter, recevoir des commentaires et fournir à un plus grand nombre de femmes réfugiées une boucle de rétroaction sur la mise en œuvre de l’accord de paix pour progresser. .”

Sandra TUMWESIGYE, Responsable du plaidoyer et des partenariats au WIPCOuganda

Le rôle des organisations multilatérales telles que l’Union africaine est primordial pour inclure les femmes dans les processus de paix, en facilitant le partage d’informations et la création de réseaux. Ainsi, le Bureau de l’envoyé spécial pour les femmes, la paix et la sécurité de l’Union africaine joue un rôle crucial dans ce cadre en assurant la représentation des voix des femmes réfugiées à travers l’organisation d’événements centrés sur leurs priorités en matière de paix et de sécurité, ainsi que par la tenue de consultations directes avec elles dans divers pays d’Afrique.

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