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L’Afrique s’engage à renforcer sa sécurité alimentaire en assurant la santé de ses sols

C’est une information révoltante mais bien réelle, en Afrique, jusqu’à 65% des terres productives sont dégradées, tandis que la désertification touche 45% de la superficie de l’Afrique, selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, qui souligne l’urgence de restaurer les paysages dégradés de l’Afrique. Toutes les solutions à ce problème majeur devront également aider le continent à renforcer la sécurité alimentaire. Mais quelles sont les solutions possibles et dans quels délais?

“Ecouter le sol” c’est le thème qu’ont choisi les experts pour le sommet africain sur la santé du sol et les engrais qui s’est tenu à Nairobi, la capitale Kenyane, du 07 au 09 mai 2024. L’objectif du sommet était de réunir toutes les parties prenantes concernées afin de souligner le rôle crucial des engrais et de la santé des sols dans la stimulation d’une croissance durable de la productivité agricole en Afrique.

“Ce sommet ne pouvait se tenir à un moment plus opportun qu’aujourd’hui, alors que l’impact du COVID-19, conjugué au conflit en Ukraine, aux multiples conflits sur le continent et au changement climatique, se fait sentir par une faible productivité agricole et un ralentissement de la croissance économique. Au cours de ce sommet, nous apprendrons des spécialistes et des praticiens les bonnes pratiques combinées aux technologies adéquates pour gérer nos sols, tout en veillant à ne pas détruire notre environnement. Nous entendrons parler des mesures que nous devons prendre collectivement pour combler l’écart entre nos meilleures pratiques et celles du reste du monde, afin de maintenir notre compétitivité tout en répondant aux besoins des millions d’Africains dont la vie et les moyens de subsistance dépendent de l’agriculture et des systèmes alimentaires.”

Monique NSANZABAGANWA, Commission de l’Union africaineRwanda

En 2006, les chefs d’État et de gouvernement africains ont approuvé la déclaration d’Abuja sur les engrais pour une révolution verte en Afrique, avec un objectif de 50 kilogrammes par hectare et par an. Aujourd’hui, cet objectif est encore loin d’être atteint, avec un taux moyen d’utilisation d’engrais d’environ 18 kilogrammes par an. Pour combler l’écart de productivité avec le reste du monde, l’Afrique doit prendre des mesures audacieuses selon ces experts.

“La déclaration de Nairobi s’engage sur l’utilisation d’engrais, la santé des sols, le financement, la création d’un environnement favorable et le renforcement des capacités pour soutenir leur mise en œuvre. Ces documents nous permettront d’élaborer le rapport ministériel sur l’agriculture en vue d’un accord avec nos homologues des affaires étrangères dans des domaines tels que l’harmonisation des politiques, le renforcement des capacités institutionnelles, la facilitation du commerce régional et l’intégration des aspirations régionales dans les plans d’action nationaux.”

Paul RONOH, Secrétaire principal du Département de l’agricultureKenya

En Afrique, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine. 20% de la population est sous-alimentée et 57 millions de personnes supplémentaires souffrent de la faim depuis le début de la pandémie de COVID-19. Et pourtant, l’Afrique possède 60% des terres non cultivées au monde, selon la FAO. Avec ce potentiel, l’Afrique peut même nourrir le monde mais elle n’arrive même pas à se nourrir.

Les facteurs, les défis ou les facteurs d’attraction que nous avons tous reconnus sont le coût des engrais, la faiblesse des investissements dans la production d’engrais, la perception selon laquelle nos sols sont traditionnellement riches et n’ont donc pas besoin d’engrais et, bien sûr, la faiblesse des capacités et des connaissances de nos petits exploitants agricoles ; et maintenant, avec les guerres mondiales sauvages, les chaînes d’approvisionnement sont devenues un problème et l’importation d’engrais devient donc une activité à forte intensité de capital.

Frank TUMWEBAZE, Ministre de l’Agriculture de l’Industrie animale et de la Pêche 

Au Kenya, le plan d’action sur les engrais et la santé des sols a été approuvé. Le sommet a souligné que les investissements dans la fabrication locale et le mélange d’engrais doivent être optimisés pour tirer parti des ressources du continent et réduire la dépendance à l’égard des marchés mondiaux. Pour comprendre l’urgence de la santé du sol en Afrique, les experts signalent que si rien n’est fait, 90% des terres productives en Afrique seront dégradées d’ici 2050.

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