L’Afrique est un vaste territoire qui abrite environ 1,4 milliard de personnes, soit près de 20 % de la population mondiale. Cependant, sa contribution au transport aérien mondial représente environ 2,1 % du trafic passagers mondial. Les compagnies aériennes, les exploitants d’aéroports, les détaillants et autres entreprises, ainsi que les services satellitaires et les constructeurs d’avions civils contribuent au moins 5,5 milliards de dollars au PIB des pays Africain.
Avec 18 % de la population mondiale, l’Afrique ne représente que 2,1 % des activités de transport aérien. Selon l’Association du transport aérien international (IATA), l’adoption lente des normes mondiales et les pénuries de main-d’œuvre sont autant de facteurs qui nuisent à l’expérience client ainsi qu’à la viabilité et à la durabilité des compagnies aériennes africaines. Les compagnies aériennes africaines ont subi des pertes cumulatives de 3,5 milliards de dollars sur la période 2020-2022. De plus, l’IATA évalue leurs pertes de 2023 à 213 millions de dollars.
“ Nous devons nous concentrer davantage sur la construction d’États et d’institutions solides et sur la mise en œuvre de politiques axées sur les besoins du continent ; la mise en œuvre de projets et de programmes est essentielle, mais nous, en particulier , l’ONU, devons aller au-delà et donner la priorité au renforcement des institutions.”
Shekina Daft, Conseiller spécial des Nations unies pour l’Afrique
Accélérer la libéralisation du transport aérien en Afrique et développer la connectivité continentale reste l’un des défis majeurs de l’AFCAC qui est l’agence spécialisée de l’Union africaine pour l’aviation civile en Afrique. Ainsi, l’AFCAC ambitionne la création d’un marché unique du transport aérien africain , conformément aux exigences de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
“ La zone de libre-échange continentale africaine entraînera une amélioration massive des échanges entre les pays africains. Cela offrira des opportunités pour le développement des infrastructures et des transports.”
Robert Lisinge, Directeur intérimaire de l’infrastructure de l’ACI
Les pays européens tel que la Russie sont entrés en partenariat avec l’aviation en Afrique pour renforcer sa coopération grâce à de nouveaux accords de services aériens. Ces accords visent à améliorer les services de transport aérien, à stimuler le commerce et à garantir les normes de sécurité des vols et des infrastructures aéroportuaires sur le continent.
“Le transport est une priorité qui s’inscrit dans l’objectif de la 22e décennie d’action pour la sécurité, à savoir réduire de 50 % le nombre d’accidents et de blessures dans les transports aériens d’ici à 2030. Cet objectif ne peut être atteint que grâce à un partenariat mondial, en suscitant un engagement politique, en plaidant auprès des gouvernements, de la société civile et du secteur privé.”
Rhim Canta, Représentant de l’ONU – Grande-Bretagne
En Afrique, l’industrie aéronautique offre actuellement 8 millions d’emplois selon l’agence du AUDA-NEPAD, l’Agence de développement de l’Union africaine. Les compagnies aériennes non africaines assurent actuellement 80% du trafic, tandis que les compagnies aériennes africaines ont moins de 3% du trafic aérien mondial.