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L’AUDA-NEPAD plaide pour une augmentation des ressources en faveur des femmes

L’AUDA-NEPAD plaide pour une augmentation des ressources en faveur des femmes

L’Union Africaine compte, parmi ses missions, l’autonomisation des femmes et leur contribution au développement du continent. Si des observateurs saluent la démarche menée jusqu’ici par l’institution panafricaine dans ce sens, tous s’accordent cependant sur le fait que l’Afrique doit aller au-delà du discours, en traduisant ses paroles en actes concrets, en affectant les ressources appropriées, si elle souhaite réellement modifier la vie de ses femmes.

 » Vers la décennie de la femme africaine : réaliser le capital humain des femmes par un développement social et économique accéléré, lutter contre le fléau de la violence, de l’insécurité alimentaire et d’une bonne nutrition sur le continent africain « . Le thème de la commémoration de la Journée panafricaine de la femme édition 2022, reflète un désir de voir la problématique de l’autonomisation passer un nouveau cap. C’est ce qui ressort du discours de Nardos Bekele-Thomas, la directrice générale de l’Agence de développement de l’Union africaine (l’AUDA-NEPAD). 

“Les femmes en Afrique sont confrontées à de nombreux défis socio-économiques et sont soumises à des normes socioculturelles qui affectent leur capacité à vivre pleinement leur potentiel. Cependant, ce qui est encourageant, c’est que les femmes africaines ont toujours été et continuent d’être résilientes, malgré les obstacles quotidiens auxquels elles sont confrontées. Malheureusement, nous ne pouvons pas poursuivre notre combat pour l’égalité des sexes au même rythme qu’avant. Nous devons redoubler d’efforts.”

Nardos Bekele-Thomas, Directrice générale de l’AUDA-NEPAD

Le sommet annuel de l’Union Africaine de l’année 2015 fut celui de l’autonomisation de femmes en reconnaissance de leur contribution au développement de l’Afrique, alors que le continent s’apprêtait à mettre en œuvre son plan de développement de 50 ans; l’Agenda 2063. Lancé en 2013, ce plan devrait mener le continent vers une « Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la scène mondiale ». Pour passer au concret, il faut affecter les ressources appropriées, si elle souhaite réellement modifier la vie de ses femmes. 

“Nous devons briser les frontières, choisir de défier et de perturber les injustices et inspirer les jeunes filles. Il n’y a pas de progrès et d’avenir pour nos enfants avec la marginalisation de la moitié de la population. L’autonomisation des femmes est l’essence d’une vie décente et digne. Ne soyez pas un spectateur, agissez maintenant, résistez et combattez pour les droits des femmes, des adolescentes et des jeunes femmes.” 

Nardos Bekele-Thomas, Directrice générale de l’AUDA-NEPAD

La plupart des pays africains ont ratifié bon nombre de politiques et cadres nationaux et internationaux relatifs à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes de 1979 et le Programme d’action de Beijing de 1995. L’UA dispose d’une plate-forme institutionnalisée pour la promotion des femmes qui a pour responsabilité de transformer les politiques en actes concrets.

“L’Afrique a pris des mesures audacieuses dans divers domaines, y compris le développement économique et la gouvernance. Le 2e rapport continental sur la mise en œuvre de l’Agenda 2063 montre que la proportion de sièges occupés par des femmes au parlement national, dans les organes régionaux et locaux est passée de 21% et a atteint l’objectif de 28%. Bien que des progrès notables tels que ceux-ci aient été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour garantir qu’aucune femme en Afrique ne soit laissée pour compte.”

Nardos Bekele-Thomas, Directrice générale de l’AUDA-NEPAD

De nombreux spécialistes des questions d’égalité des sexes déclarent que pour que l’Afrique atteigne ses objectifs concernant l’autonomisation des femmes, les politiques actuelles doivent être effectivement appliquées, ce qui exige un changement des mentalités et l’affectation de plus de ressources. L’accent doit également être porté sur les domaines affichant le moins de progrès, notamment l’agriculture, l’émancipation économique, la santé, la paix et la sécurité.

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