Africa24 TV

Le CAPS prévoit s’étendre sur 6 500 kilomètres dans 11 pays

Le CAPS prévoit s'étendre sur 6 500 kilomètres dans 11 pays

Né à la conférence du Central Africa Business Forum CABEF en 2021, le Central African Pipeline System (CAPS) est un projet énergétique prévu s’étendre sur 6 500 kilomètres dans 11 pays, dont le Tchad, la République centrafricaine, l’Angola, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi, entre autres. Ayant pour but d’alimenter l’Afrique centrale en électricité, cette initiative apparaît comme un défi, à une ère où plus de 60% des personnes n’ont pas accès à l’électricité dans la zone.

Riche en ressources énergétiques, l’Afrique centrale fait face à des défis et des opportunités uniques dans le secteur. La coopération régionale se présente comme une solution cruciale pour surmonter ces défis et exploiter pleinement le potentiel énergétique de la région. Au cœur de ces efforts de collaboration se trouve le Central African Pipeline System (CAPS), un projet majeur qui offre des perspectives prometteuses pour une coopération énergétique durable.

“Nous sommes en particulier très satisfait de ce que ce projet intégrateur communautaire permettra de répondre à une des problématiques qui sont essentielles aujourd’hui au niveau de l’Afrique centrale, c’est-à-dire la couverture énergétique. Comme vous le savez, une grande partie de nos populations souffre et pâtissent encore des problèmes d’énergie.”

NGABO SELI MBOGO, Commissaire en Charge du Département des Marchés Communs de la CEMAC, Tchad

Ce réseau de pipelines, visant à faciliter le transport du pétrole brut à travers la région, offre une opportunité unique de renforcer l’intégration économique et énergétique. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’Afrique est en mesure de fournir 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié d’ici 2030, pouvant contribuer à stabiliser les marchés locaux et à réduire la dépendance vis-à-vis des infrastructures de transport coûteuses.

“Il faut une collaboration, une harmonisation des différents textes que nous avons déjà et aussi permettre à ce que cette collaboration ne s’arrête pas que sur les textes mais aussi dans le secteur privé. Même les sociétés que nous avons présentement peuvent déjà discuter entre elles pour voir comment elles peuvent faire partir du CAPS à travers des accords. Cela permettrait que ce projet puisse se développer le plus rapidement possible.”

Nathalie LUM, Présidente du CABEF, Cameroun

En 2020, les réserves de pétrole de l’Afrique centrale étaient estimées à 89 milliards de barils, ce qui représentait environ 30 % des réserves du continent sur la période. En matière d’accès à l’électricité, en 2020, cette zone géographique disposait d’une faible capacité installée de production électrique soit 13,8 gigawatts. La coordination des politiques énergétiques reste par conséquent un défi, d’où la nécessité d’instaurer un cadre réglementaire harmonisé, dans le respect des souverainetés nationales.

“Je pense que les défis qu’il y a à relever aujourd’hui c’est que les décideurs politiques commencent à regarder les choses de manière régionale, ce n’est pas une concurrence qui doit s’installer entre les pays mais nous devons comprendre qu’il y a un besoin de complémentarité.”

DIT KAMDEM, Directeur Général de la Société Energïz, Cameroun

Les pays d’Afrique centrale ont d’énormes potentiels d’exploitation d’énergies renouvelables, avec plus de 150 gigawatts, soit environ 58% du potentiel du continent. La coopération dans le domaine énergétique offre ainsi des avantages significatifs pour la région, qui abrite également une quantité importante de réserves de gaz naturel qui étaient estimées en 2020 à environ 844 milliards de mètres cubes.

Quitter la version mobile