La majorité des pays africains plaident en faveur de l’abolition de la mort. Les derniers à l’avoir abolie sont le Tchad en avril 2020, la Sierra Leone en octobre 2021, la République centrafricaine en 2022, la Guinée équatoriale en juin 2022 et la Zambie en décembre 2022. Alors que certains estiment la peine de mort nécessaire pour maintenir l’ordre et dissuader les crimes graves, d’autres plaident en faveur de son abolition au nom des droits de l’homme et de la dignité humaine. C’est le cas du Groupe de travail sur la peine de mort en Afrique de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, que préside Idrissa Sow.
Dans le paysage complexe des droits de l’homme en Afrique, une figure émerge, celle du commissaire Idrissa Sow, qui occupe actuellement le poste de Président du Groupe de travail sur la peine de mort au sein de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Il porte le plaidoyer en faveur de la justice et de la protection des droits fondamentaux. Ainsi il ne cesse d’appeller les États à intensifier leurs efforts en vue de l’abolition de la peine de mort sur le continent.
La première avancée majeure que je dois souligner, c’est par rapport à la possibilité qui est donnée aux individus ressortissant des États membres à la charte, de pouvoir saisir une commission qui siège au niveau international, au niveau de l’Union africaine, lorsqu’il s’agit de la violation des droits, de leurs droit qui sont consacré par la charte.
Idrissa SOW, Président du Groupe de travail sur la peine de mort en Afrique
Le commissaire Idrissa Sow a acquis une vaste expérience dans le domaine des droits de l’homme avant de prendre les rênes du Groupe de travail sur la peine de mort. Magistrat de formation, Il est conseiller délégué à la cour suprême du Sénégal, docteur en Droit public et chargé d’enseignement à la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En plus d’une thèse de doctorat, il a publié en 2021 un ouvrage intitulé “ La fonction judiciaire dans les systèmes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO” pour tenter d’aborder l’une des questions les plus sensibles et controversées auxquelles l’Afrique est confrontée : La justice de l’intégration.
Le constat est que le droit communautaire aujourd’hui a pénétré nos ordres juridiques nationaux, mais le constat est que ce droit est méconnu. À partir de ce constat on a senti la nécessité d’abord de consacrer à cette matière une thèse de doctorat et à partir de cette thèse de doctorat, nous avons fait cet ouvrage qui enrichit un tout petit peu, toutes les réflexions qu’on a qu’on a apporté sur les différentes problématiques que nous avons identifié dans notre thèse.
Idrissa SOW, Président du Groupe de travail sur la peine de mort en Afrique
Plusieurs pays du continent s’opposent à la peine de mort. A fin 2022, 26 pays africains sur 55 ont aboli la peine de mort. Afin de promouvoir l’abolition de cette pratique, le Groupe de travail sur la peine de mort met en avant la dignité humaine et les principes fondamentaux des droits de l’homme.
L’avancée réside dans le fait que nous assistons à ce qu’on appelle une possibilité d’internationalisation des conflits liés à la protection des droits de l’homme.
Idrissa SOW, Président du Groupe de travail sur la peine de mort en Afrique
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, organisme clé de l’Union africaine, œuvre inlassablement pour protéger et promouvoir les droits fondamentaux sur le continent. Idrissa Sow, en tant que Président du Groupe de travail sur la peine de mort, œuvre avec son organe à protéger et promouvoir les droits fondamentaux sur le continent. Le commissaire Sow joue un rôle crucial dans cette mission.