L’Afrique est à un tournant décisif en termes d’adaptation au climat. Alors que les efforts pour atteindre les objectifs énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et la future COP27 pourraient entraîner des changements positifs après près d’une décennie de croissance économique en Afrique, le changement climatique menace de faire dérailler ces progrès. L’heure est donc à l’action.
L’agriculture et la foresterie, la gestion des ressources hydriques, l’accès à l’énergie, la biodiversité et les systèmes d’information climatiques, les projets d’adaptation au changements climatiques sont nombreux et requièrent des investissements compris entre un million et cinquante millions de dollars. Des études récentes indiquent qu’il est probable que les coûts réels de l’adaptation soient considérablement plus élevés que ceux projetés initialement et nécessitent des mécanismes financiers créatifs ainsi qu’un engagement substantiel avec le secteur privé.
Ainsi plus d’une décennie et donc avant l’accord de Paris sur le climat, nous développons des projets majeurs, notamment le projet de la grande muraille verte qui regroupe 11 pays africains de la bande sahélo-sahélienne au sud du Sahara. Je rappelle que ce projet de la grande muraille verte doté d’un plan d’investissement prioritaire décennale sur 2021-2030 (un plan de 18 milliards de dollars), qui vise à soutenir des initiatives locales de reboisement, de restauration terres et créations d’activité agropastorale génératrices de revenu.
Macky Sall, Président en exercice de l’Union africaine
Alors que les premières initiatives d’adaptation au changement climatique présentent un bon potentiel de viabilité économique, d’amélioration des moyens d’existence et de réduction de la vulnérabilité, la durabilité à long terme dépendra des niveaux de pauvreté actuels, du contexte plus vaste des politiques et de la réglementation, de l’accès aux marchés et des services financiers ainsi que la capacité des gouvernements à fournir un soutien technique continu aux communautés.
C’est pourquoi pour l’adaptation nous pensons que nous pouvons être ensemble, et que les pays industrialisés doivent pouvoir mobiliser les ressources en plus de ce que nous nous faisons modestement à notre niveau. Nous le faisons, mais c’est encore très insuffisant.
Macky Sall, Président en exercice de l’Union africaine
Dans le chantier de l’adaptation au changement climatique, un développement de base est toujours nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté et d’action climatique en Afrique. S’appuyant sur les enseignements tirés de plus d’une décennie d’innovation en Afrique, une nouvelle génération d’initiatives d’adaptation au changement climatique est en train d’être lancée.