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Le marché de l’automobile africain devrait croître de 6,04 % de 2024 à 2029

Diversifier les partenaires au développement mais surtout trouver des alternatives pour stimuler le développement du continent africain dans les domaines de l’électronique ou encore de l’automobile, c’est l’une des ambitions des politiques africaines, mobilisées dans le cadre du sommet Corée – Afrique qui s’est tenu du 4 au 5 juin 2024 Séoul en Corée du Sud. L’Afrique veut rattraper le gap qu’elle accuse grâce à une plus grande ouverture à certains partenaires bilatéraux et autres acteurs industriels.

Automobile, informatique ou électronique, des secteurs qui demeurent pratiquement vierge en Afrique, mais pourtant porteur d’espoir en termes de potentiel de croissance économique sur le continent; un marché en pleine croissance à conquérir. Selon les chiffres, la taille du marché automobile africain est estimée à 1,41 million d’unités en 2024 et devrait atteindre 1,89 million d’unités d’ici 2029, avec une croissance de 6,04 % au cours de la période 2024-2029. D’ici 2035, l’Afrique devrait produire entre 4 et 5 millions de véhicules. De quoi booster l’économie africaine à travers l’industrialisation du secteur. Le forum Corée-Afrique tenu les 4- 5 juin 2024 à Séoul, pourrait en être un atout dans cette démarche

“Les pays industrialisés comme la Corée jouent un rôle majeur dans le développement industriel et économique des pays africains en voie de développement. Les grandes puissances économiques mondiales sont connues pour leurs grandes marques multinationales. Par exemple: la Corée est dans les premiers rangs mondiaux dans l’industrie automobile et l’électronique.”

Andry Rajoelina, Président de la République Madagascar

“L’Avenir que nous construisons ensemble : Croissance partagée, Durabilité et Solidarité”, bien plus qu’un slogan, le thème sous lequel sont conduites les discussions à ce rendez-vous marque la volonté de Séoul de dynamiser ses relations avec le continent. Au-delà, il est question pour le pays asiatique de se porter en modèle et partenaire de réussite dans la perspective de la souveraineté de l’Afrique qui demeure à la traîne sur le plan du développement malgré d’énormes potentiel tant minier, agricole, climatique, entre autres.

« La Corée connaît la valeur de la souveraineté et de l’indépendance, ainsi que la lutte nécessaire pour parvenir à une politique responsable et inclusive. Ces expériences nous permettent de nous regarder les yeux dans les yeux avec un respect et une admiration mutuels. Les expériences coréennes montrent qu’un pays peut être radicalement transformé en l’espace d’une génération.

Paul Kagame, Président de la RépubliqueRwanda

Le rendez-vous a débouché sur la signature de mémorandum et autres protocoles d’accords en faveur du développement de divers secteurs en Afrique, notamment l’éducation, l’agriculture, la pêche mais aussi l’électronique et l’aéronautique. Dans la perspective du développement du potentiel aquacole des Seychelles, un protocole d’accord a été signé par le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Jean-François Ferrari, et Do-Hyung Kang, ministre coréen des Océans et de la Pêche. L’accord vise à renforcer la collaboration bilatérale, à faciliter le transfert de connaissances, le partage d’informations et les initiatives de renforcement des capacités, et à promouvoir le commerce du poisson et des produits de la pêche. Cela renforcera également la coopération du secteur privé et luttera contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée dans ces secteurs vitaux.

« L’Afrique peut aller beaucoup plus vite et il n’y a pas de meilleur moyen que de se concentrer sur la stabilité, la santé, l’éducation et la technologie. Tout cela est possible si nous parvenons à relever nos défis en matière de sécurité et de gouvernance ». 

Paul Kagame, Président de la RépubliqueRwanda

Le forum Corée-Afrique a également été une opportunité pour booster les chiffres des échanges et transactions avec l’Afrique subsaharienne. En 2022, le montant cumulé des investissements sud-coréens en Afrique s’élevait à 9,2 milliards de dollars tandis que les échanges bilatéraux étaient de 20,45 milliards de dollars. L’Afrique va bénéficier de 14 milliards de dollars américains de financement à l’exportation en faveur des entreprises coréennes qui investissent sur le continent, tout en augmentant son aide publique au développement qui va passer à dix milliards de dollars d’ici à 2030.

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