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Le PIB annuel de l’Afrique réduit de 3 % en raison de la perte de terres et de nutriments

Comment gérer la fertilité, la protection et réhabilitation des sols en vue d’une agriculture durable pour renforcer la souveraineté alimentaire du continent africain? La question préoccupe les experts et politiques du continent. L’insécurité alimentaire est un enjeu majeur en Afrique qui est le continent où elle a le plus progressé ces dernières années : une personne sur cinq y souffre de la faim. Alors que l’Afrique connaît une croissance démographique importante, elle doit produire plus pour assurer sa souveraineté alimentaire, sans toutefois que cela ne se fasse au détriment de son environnement. Renforcer la fertilité des sols est donc fondamental pour garantir une production agricole durable et capable de répondre à cette demande alimentaire en forte croissante.

L’Afrique doit relever la qualité de la productivité de ses sols pour relever le défi de l’insuffisance alimentaire qui demeure un problème urgent face à ses ambitions de développement. 65 % des sols du continent sont dégradés et voient disparaître chaque année pratiquement 3 millions d’hectares de forêts; les pertes de terres et de nutriments amputent son PIB annuel de 3 %. Pourtant le secteur agricole dans la majorité des pays en  Afrique est caractérisé par une faible utilisation des engrais, contrairement à la déclaration d’Abuja qui visait à stimuler l’utilisation des engrais pour booster la production alimentaire sur le continent.  

« Malgré de multiples efforts, l’Afrique n’a pas atteint les objectifs de la déclaration d’Abuja. La consommation d’engrais en Afrique est déjà passée de 8 kg par hectare à moins de 25 kg par hectare depuis 2006, bien en deçà des 50 kg par hectare escomptés. La consommation d’engrais au kilomètre  par hectare de terre arable varie en Afrique de 0,03 kg au Soudan à 552,57 kg en République arabe d’Égypte. C’est le chiffre le plus élevé enregistré par les pays africains ».

Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire de l’UA à l’Économie rurale et à l’Agriculture 

L’Afrique est pourtant un important producteur d’engrais avec une production annuelle évaluée à environ 30 millions de tonnes métriques d’engrais minéraux. Mais les sols constituent une ressource non renouvelable et non extensible. Une surexploitation ou une exploitation inadéquate des terres les expose à des pertes d’éléments nutritifs, à l’érosion et à d’autres formes de dégradation. La protection et la réhabilitation des sols apparaît comme une condition sine qua non dans la perspective de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire dans un contexte où une personne sur cinq souffre de la faim selon l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), telle est la visée du sommet africain sur les engrais et la santé des sols tenue à Nairobi au Kenya le 7 mai 2024.   

“Le thème de cet événement est « écouter la terre, regarder pour explorer l’état actuel des sols africains avec l’esprit que de multiples solutions, y compris les engrais, existent et doivent être mises en œuvre rapidement pour éviter le pire en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle sur notre continent, l’Afrique.”

Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire de l’UA à l’Économie rurale et à l’Agriculture 

Pour renverser la courbe de la perte de surfaces cultivables et des terres, les pays d’Afrique subsaharienne se sont engagés dans d’ambitieux projets en vue de la restauration et la gestion durable de 100 millions d’hectares de terres dans la région d’ici 2030 depuis 2016 avec des résultats notables à ce jour. 5 millions d’hectares de terres arables restaurées et 200 millions d’arbres plantés par les agriculteurs grâce à leurs ressources propres au Niger. Le Green Belt Movement, fondé en 1977 par Wangari Maathai, a incité les communautés à planter 51 millions d’arbres. Des sols en pertes d‘éléments nutritifs pourraient coûter au continent plus de 4 milliards de dollars en termes de perte de productivité.

« Certains des effets négatifs de la dégradation des terres incluent la baisse de la productivité des cultures, de la sécurité alimentaire, du faible rendement des investissements agricoles et de la dégradation de l’environnement.”

Mithika Linturi, Secrétaire du Cabinet pour l’AgricultureKenya

Lutter en faveur de la protection et la réhabilitation des sols exige des efforts en faveur du climat. L’Afrique est la région la plus touchée par le changement climatique, alors que les terres dans leur ensemble représentent jusqu’à 70 % de son socle de ressources naturelles et assurent 70 % de l’emploi en zones rurales et 70 % de l’énergie. À l’horizon 2050, sa population aura doublé selon certaines estimations.

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