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Le président de la BAD appelle à croire dans le potentiel du continent

L’Afrique fait face à une perception erronée du risque par les agences de notation, l’un des principaux facteurs contribuant au déficit de financement du commerce et de l’investissement du continent, estimé à 200 milliards de dollars par an selon l’Union Africaine. La pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ont exacerbé la perception négative du risque d’investissement en Afrique. Pour améliorer cette situation, les institutions financières africaines telles que la Banque africaine de développement œuvrent à développer des stratégies qui réduisent les risques d’investissement et créent plus d’opportunités pour les investisseurs.

La Banque africaine de développement estime que l’Afrique doit améliorer la perception internationale de ses niveaux de risque, grâce à de meilleurs processus bancaires et de gouvernance. La coordination internationale est essentielle pour équilibrer l’accès au financement pour les projets de développement et atténuer le risque d’une reprise mondiale à deux vitesses, qui menace de creuser encore davantage l’écart de revenus entre l’Afrique et les autres régions du monde.

Lorsque vous développez des chaînes de valeur compétitives à l’échelle mondiale, avec de la valeur ajoutée, vous accédez au sommet de cette chaîne de valeur. C’est la valeur ajoutée, c’est l’autoroute de la richesse. Nous n’allons pas faire comme dans le passé, où l’Afrique exporte des grains de café, et d’autres gagnent de l’argent à la banque. L’Afrique représente environ 62 % du cacao dans le monde, mais à peine 2 % sont générés sur notre marché du chocolat.

Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développementNigeria 

La Banque mondiale, d’après un rapport publié en 2022, estime que le ralentissement engendré par la pandémie de Covid-19 a amplifié l’un des plus grands obstacles au développement de l’Afrique : la perception excessive du risque, indépendamment de l’amélioration des fondamentaux macroéconomiques ou de la conjoncture économique mondiale. Pour pallier ce problème, les institutions financières encouragent plus d’investissements en Afrique, et de valoriser des opportunités. 

 L’Afrique dispose d’opportunités d’investissement et, en tant que Banque africaine de développement, nous déployons toutes sortes d’instruments pour faciliter la réalisation de ces investissements. Les gens me disent que c’est risqué, je comprends le risque. Le risque de marché, le risque économique, le risque politique, mais le risque n’est pas la raison pour laquelle nous ne faisons rien, le risque doit être géré.

Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développementNigeria 

Au fil des années, les investisseurs ont dû faire face à une croissance économique plus lente, à une baisse de la confiance des entreprises et à des pénuries de devises étrangères. Bien que les investisseurs puissent souscrire une assurance pour atténuer la liquidité des devises, cette assurance a souvent un coût élevé. Des taux d’intérêt élevés constituent un obstacle majeur à la viabilité des finances publiques et de la dette, et à la transformation structurelle des économies africaines. La Banque mondiale, la Banque africaine d’import-export, entre autres, travaillent en synergies pour faciliter et éradiquer ces obstacles majeurs qui freinent les investissements. 

C’est pourquoi J’estime que  nous sommes comme cet entraîneur qui sera là tout le temps. Combien d’entre vous connaissent Lagos ? L’autoroute d’Abidjan est là depuis longtemps et nous dirigeons des banques africaines pour le commerce. Nous avons introduit ce corridor dans la plate-forme d’investissement africaine pour faciliter le commerce, et nous l’avons structuré a  15,2 milliards de dollars et c’était fait. 

Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développementNigeria 

Selon Akinwumi Adesina, si l’on se réfère au principe du risque par rapport au rendement, il va sans dire que des risques proportionnels accompagnent des rendements d’investissement plus élevés. Ce principe est particulièrement pertinent en Afrique en raison des attributs compliqués et risqués de la conduite des affaires.

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