L’expansion du terrorisme en Afrique préoccupe l’Union africaine. Des vies humaines perdues au quotidien, des services sociaux de base détruits, et plus de 30 millions de personnes réfugiées ou actuellement déplacées à l’intérieur de leur pays sont quelques impacts de ce phénomène sur le continent. Pour endiguer la propagation du terrorisme en Afrique, le président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, relève, entre autres, l’urgence de rendre opérationnelle la Force africaine en attente.
Créée en 2003 pour aider le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à assurer ses missions de soutien de la paix, la Force africaine en attente n’est toutefois jamais entrée en action, les États membres de l’Union africaine privilégiant des forces de coalition ad hoc. Pilotée par les communautés économiques régionales et conçue pour être mobilisée dans un délai très court, à partir de soldats et policiers en attente dans leurs pays d’origine, la mise effective sur pied de cette force est nécessaire, d’après le président en exercice de l’Union Africaine. Il s’agit d’une solution pour adresser les défis posés par le terrorisme sur le continent, comme l’a indiqué le 24 octobre le président Macky Sall à la 8e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
Il urge pour nous de rendre opérationnelle la Force africaine en attente et de financer, de façon plus adéquate, le Fonds de la paix de l’Union Africaine. Nous ne pouvons pas compter toujours sur le financement extérieur pour assurer notre propre sécurité et bâtir une architecture de paix viable. Il faut d’abord que nous fassions des efforts internes de mobilisation avant de demander l’appui de nos partenaires extérieurs. Je suis convaincu que l’Afrique a encore quelques capacités pour mobiliser un minimum de ressources pour financer la paix sur le continent.
Macky SALL, président en exercice de l’Union africaine
La propagation du terrorisme en Afrique est en grande partie due au fait que ce fléau est alimenté par la criminalité transfrontalière, la prolifération illégale des armes, les flux financiers et trafics illicites de tout genre et l’implication de combattants étrangers, d’après le point de vue présenté par le président Macky Sall. Des vies humaines perdues au quotidien, des services sociaux de base détruits, et plus de 30 millions de personnes réfugiées ou déplacées à l’intérieur de leur pays sont quelques impacts de l’expansion du terrorisme en Afrique.
S’agissant du terrorisme en Afrique, ses multiples connexions avec l’extérieur en font une partie intégrante du terrorisme international. Quelle qu’en soit la forme, ces pratiques ne sont pas acceptables. Elles ne peuvent pas servir de remède à nos maux. Au contraire, elles les aggravent et nous retardent sur le chemin du développement.
Macky SALL, président en exercice de l’Union africaine
L’Afrique subsaharienne enregistre 48% des décès causés par le terrorisme dans le monde, d’après la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest africaine. Pour le président Macky Sall, il faudrait financer, de façon plus adéquate, le Fonds de la paix de l’Union africaine pour faire face à ce fléau. Il faudrait également que tout le concept des opérations de paix de l’Organisation des Nations Unies soit revu, en intégrant pleinement la lutte contre le terrorisme, y compris en Afrique.
Face au terrorisme, les opérations classiques de paix des Nations Unies ont montré leurs limites. Nous n’avons rien contre le système des Nations Unies, c’est notre système. Il est temps de changer toute la doctrine des opérations de paix. Des casques bleus attaqués jusque dans leurs propres bases, sans capacités significatives de riposte, ne peuvent assurément pas protéger des populations menacées par des groupes terroristes.
Macky SALL, président en exercice de l’Union africaine
Alors que les menaces à la stabilité en Afrique résident également dans la crise économique profonde qui secoue le monde, l’Union africaine appelle à une forte implication de tous afin de favoriser les conditions minimales de paix et de stabilité propices au développement durable.