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Le secteur privé africain en quête de financement islamique

Afrique : le secteur privé africain en quête de financement islamique.

Le secteur privé africain entend profiter pleinement des réunions annuelles de la Banque islamique de développement qui se tiennent en Egypte. Un forum lui a été consacré pour exposer et échanger avec les bailleurs de fonds sur les différents projets de développement dans le cadre de partenariats public-privé. Une initiative qui a profité aux entreprises sénégalaises qui ont obtenu des engagements importants de la part de la BID.

Le secteur privé africain a participé activement aux réunions annuelles de la Banque islamique de développement qui se sont déroulées du 1er au 4 juin 2022 à Sharm El-Sheikh en Egypte. C’est le cas des entreprises sénégalaises qui sont venues solliciter la finance islamique pour soutenir les partenariats public-privé dans les secteurs clés du développement. Elles estiment que la finance islamique contribue à atténuer la dette des pays africains.

“Vous savez que la plupart des infrastructures qui sont financées le sont via un endettement de l’Etat du Sénégal. Et là, on est en train de chercher par la financement islamique de moyens de trouver des financements directs à travers des partenariats publics-privés pour financer les infrastructures sans pour autant alourdir le niveau d’endettement de l’Etat du Sénégal.”

MOUHAMADOU LAMINE MBACKE, Manager Institut africain de Finance islamique

En cette période de pandémie de Covid-19 qui a occasionné des crises alimentaires majeures dans certains pays africains, la BID veut contribuer à atténuer le phénomène en orientant ses investissements vers la production et à la transformation des produits agricoles. C’est le cas de la société nationale de commerce des oléagineux du Sénégal qui attend cette année environ 120 millions d’Euros de la banque pour financer la production d’huile d’arachide.

“Comme tenue des crises internationales, nous avons tenu à anticiper pour multiplier par trois cette demande de financement. Au lieu de 40 millions d’Euros que nous avons sollicité l’année dernière, cette année nous sollicitons 120 millions d’Euros parce que le Chef de l’Etat tient à ce que toutes les entités participent à la souveraineté alimentaire du Sénégal.” 

MODOU DIAGNE FADA, Directeur Général de la SONACOS, Sénégal

Rappelons que, c’est pour la première fois que la banque islamique de développement a invité le secteur privé à participer activement aux assises de ses assemblées annuelles. Une innovation qui va sans doute contribuer à booster les financements au profit des entreprises africaines en cette période des crises internationales.  

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