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Les dirigeants africains s’engagent à développer des actions locales pour le climat

Les dirigeants africains s'engagent à développer des actions locales pour le climat

Alors que les effets du changement climatique menacent les économies et les ressources naturelles dans le monde, le Sommet africain sur le climat récemment conclu, a vu les pays africains s’engager en faveur de solutions historiques. Le discours mémorable du président kenyan William Ruto a inspiré les dirigeants africains à agir et à formuler leurs actions et résolutions climatiques.

Lors du sommet africain sur le climat qui s’est tenu du 4 au 6 septembre à Nairobi, au Kenya, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont appelé au renforcement de l’action climatique sur le continent. Au Kenya, pour soutenir le développement durable des comtés et atteindre les objectifs nationaux d’action climatique d’ici 2030, le président William Ruto a procédé le 4 septembre au lancement du programme kenyan de financement de l’action climatique menée localement (FLLoCA). D’un montant de 7,2  milliards de shillings, le programme FLLoCA vise à soutenir les priorités locales en matière de gestion de l’agriculture, des énergies, de l’eau et des ressources naturelles.

La conception du programme FLLoCA prévoit une décentralisation ascendante audacieuse et innovante du financement climatique, ainsi que de la prise de décision, permettant ainsi aux unités les plus basses, qui sont les communautés de base dans chacun des 1 450 districts du Kenya, de prendre en charge les processus. d’identification, de planification et de mise en œuvre de l’action climatique, sur la base du risque climatique existant..

William Ruto, Président de la République du Kenya

Les dirigeants africains se sont également engagés à défendre le potentiel du continent en matière de ressources naturelles et énergétiques, et à développer une croissance verte. Ceci notamment à travers  l’adoption du Partenariat accéléré pour les énergies renouvelables en Afrique (Apra), une des 7 composantes de la Déclaration de Nairobi. Pour réduire l’empreinte carbone du continent, les gouvernements africains ambitionnent accroître leurs investissements dans les opportunités vertes afin de libérer le potentiel du continent. Selon le président sierra léonais, les initiatives locales dans l’atténuation du changement climatique  contribuent efficacement au développement durable en stimulant la croissance économique et la création d’emplois.

Nous sommes à la croisée des chemins pour prendre des décisions tangibles afin de passer des déclarations politiques à des actions concrètes pour lutter contre cette menace mondiale qu’est le changement climatique.

Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone

En Afrique, 18 millions de personnes sont  régulièrement en situation de détresse socio-économique. Une situation causée par l’impact du réchauffement climatique. Pour tirer parti de ses atouts en terres arables  afin d’améliorer sa production agricole et la sécurité alimentaire sur le continent, l’Union africaine appelle à la collaboration entre les Etats en vue de  développer des infrastructures résistantes aux menaces du changement climatique.

Ce forum arrive au bon moment pour que nous puissions développer les bonnes stratégies et partager les responsabilités et les solutions. En tant qu’Afrique, nous devons tirer profit de cet événement et définir des collaborations pour une action climatique concrète.

Azali Assoumani, Président en exercice de l’Union africaine

Le Sommet africain sur le climat souligne ainsi l’importance de la coopération, des solutions innovantes pour garantir à l’Afrique une place dans un futur qui se veut de plus en plus vert. L’adhésion de l’Union Africaine au G20 le 9 septembre, pourrait éventuellement permettre aux pays africains de porter la voix du Sud sur la réforme de l’architecture du financement climatique, nécessaire à la concrétisation des actions en faveur du climat.

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