Les leaders africains appellent à la réduction des écarts financiers dans le monde par divers moyens comme une meilleure gestion du service de la dette alors qu’un nouveau pacte financier mondial devrait régir les relations internationales. La plateforme du sommet de Paris sur le nouveau pacte financier mondial a servi de cadre à plusieurs leaders africains pour décrier les inégalités qui persistent entre Etat et le poids de la dette sur les économies africaines alors que 60% des pays du continent présentent un risque de surendettement.
En plus des conséquences des changements climatiques qu’elle doit subir, l’Afrique doit aussi supporter le poids de la dette avec des ressources financières insuffisantes qui dans certains cas couvrent à peine les besoins de base des populations. S’exprimant devant ses homologues d’Afrique et du monde réunis à Paris les 22 et 23 juin 2023 pour un sommet sur les questions de financements, le président kenyan William Ruto a souligné la nécessité d’une architecture de financement mondial qui allège le règlement des dettes contracté par les pays africains.
« Nous payons 10 millions de dollars chaque année pour le service de la dette. Si j’avais 10 milliards de dollars chaque année pour le développement du Kenya, au lieu de l’utiliser pour le remboursement de la dette et bien cela transformerait radicalement notre situation »
William Ruto, Président de la République – Kenya
D’après une étude du parlement européen sur les états de la dette publique en Afrique, le poids de la dette sur le continent est passé en moyenne de 37 % du PIB en 2012 à près de 64 % du PIB en 2022. Une donnée qui rejoint celle d’un rapport du fond monétaire international qui prévient que 60% des pays africains courent un risque élevé de surendettement avec de graves conséquences sur l’accès des populations à des services sociaux de base.
« L’argent que nous sommes supposés payés au cours de la décennie prochaine pour rembourser notre dette et bien convertissons ce remboursement en un emprunt nouveau à rembourser en 50 ans avec une période de grâce de 20 ans, vous n’aurez pas de problème en ce qui concerne votre note de triple un vous continuerez à en bénéficier, vous n’aurez pas de problèmes avec vos actionnaire par ce que vous n’avez pas donnez de l’argent vous avez juste changer l’organisation de la dette et en cela nous obtenons des liquidité rapidement et avec cela pouvons développer nos pays ».
William Ruto, Président de la république – Kenya
l’Initiative de Suspension, du Service de la Dette et le Cadre Commun du FMI pour la gestion et la restructuration de la dette mais aussi la coordination entre les créanciers bilatéraux peine à porter ses fruits. En février 2023, l’Union africaine par la voix du Président de l’Institution Azali Assoumani, a appelé à l’annulation totale de la dette africaine pour permettre une relance de l’économie Post Covid et une meilleure résilience face aux impacts négatifs de la crise en Ukraine. alors que le problème de la dette persiste le Président Mohamed Bazoum du Niger, prévient qu’il sera difficile pour l’Afrique de parachever son développement si elle doit dans le même temps se soumettre aux exigences de la lutte contre les changements climatiques
Mohamed Bazoum, Président de la République – Niger
Dans ce nouveau pacte financier mondial en élaboration, les Etats africains précisent qu’ils souhaitent jouer leur rôle en participant pleinement à relever tous les défis qui s’imposent aux nations du monde. Toutefois, les bases de participation doivent être équitables pour tous. En matière d’endettement par exemple, les pays du Sud ne devraient pas être contraints de payer jusqu’à huit fois plus d’intérêts que les pays développés sous prétexte qu’ils sont considérés comme risqués », a martelé le président kényan, qui n’a pas manqué de rappeler que l’Afrique veut avoir la capacité d’ attirer les investissements privés plus que l’aide au développement.