Alors que les ressources naturelles tendent à diminuer en raison de diverses exploitations non contrôlées, le Bureau pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour l’environnement exhorte les pays africains à adopter la coopération et l’exploitation de leurs vastes ressources naturelles pour financer la réalisation des objectifs de développement durable en vue d’accroître la prospérité du continent. Pour des experts, l’Afrique gagnerait à fonder son développement sur l’économie verte.
Afin que l’Afrique puisse tirer parti des avantages économiques et sociaux allant de pair avec sa richesse naturelle, le Bureau pour l’Afrique du programme des Nations unies pour l’environnement propose aux gouvernements africains de définir leur croissance économique sur l’économie verte. Ceci en vue de créer des chaînes d’approvisionnement fondées sur l’économie verte. Selon Rose Mwebaza, Directrice pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement économique, ce choix permettra, non seulement au continent de créer de multiples emplois adaptés à la main-d’œuvre locale disponible, mais aussi de conserver l’écosystème.
“Aux Nations Unis, nous considérons le changement climatique comme une triple crise climatique planétaire suivie par la destruction de la nature. Nous savons à quel degré le Sahel a été affecté en raison de la désertification et aussi en raison de la pollution. Nous avons des plastiques partout et cela tue notre environnement, nos terres arides, nos cours d’eau et cela crée des microbes. Nous subissons une triple crise planétaire”
Rose Mwebaza, Directrice pour l’Afrique du PNUE – Ouganda
Une coopération accrue et des investissements conséquents dans le secteur agricole africain apportera un grand soulagement à la crise alimentaire dans le monde. Par ailleurs, un marché de carbone bien défini permettra aussi selon certains experts de relever le secteur économique tout en respectant et en sécurisant l’environnement. Ainsi pour accompagner le continent dans cette démarche, Le PNUE facilite la gestion et la restauration des écosystèmes en compatibilité avec le développement durable et promeut l’utilisation des services éco systémiques.
“Nous avons chéris l’idée selon laquelle le développement durable sous entends un partenariat. Dans notre programme des Nations Unis, l’un de mes rôles est en tant que représentant régional est de convoquer les ministres africains de l’environnement pour des travaux visant à discuter du commerce durable en Afrique, ce qui sous entends d’ailleurs des partenariats entre les pays membres de l’organisation et le secteur privé. Les acteurs de l’industrie a qui nous nous adressons dans ce processus nous donnent des arguments profonds sur le concepte de durabilité et sur les émissions de Carbone”
Rose Mwebaza, Directrice pour l’Afrique du PNUE – Ouganda
D’après les Nations unies, le capital naturel africain représente entre 30 et 50 % de la richesse nationale de la plupart des pays africains. C’est le moyen de subsistance de plus de 70 % des personnes vivant en Afrique subsaharienne. L’Afrique perd, selon des estimations, 195 milliards de dollars par an de son capital naturel en raison de flux financiers illicites, de l’exploitation minière illégale, de l’exploitation forestière illégale, du commerce illégal d’espèces sauvages, de la pêche non réglementée et de la dégradation et la destruction de l’environnement.
“Comme je l’ai dit dans le marché de Carbonne, en apportant la bonne resources pour soutenir le développement africain sera cependant, en regardant les innovations et la technologie l’Afrique sera mieux à même de tirer avantage de cette transition et surtout en regardant la force que l’intelligence artificielle possède”
Rose Mwebaza, Directrice pour l’Afrique du PNUE – Ouganda
Rappelons que l’Afrique détient environ 30 % des réserves de ressources minérales, 8 % du gaz naturel et 12 % des réserves de pétrole. Le continent abrite 40 % de l’or de la planète et près de 90 % des réserves mondiales de chrome et de platine. Les plus grandes réserves de cobalt, de diamant, de platine et d’uranium du globe se trouvent en Afrique. Le continent concentre d’ailleurs 65 % des terres arables et 10 % des sources continentales d’eau douce renouvelable à l’échelle mondiale.