De nombreuses nations se tournent vers l’exploitation durable des ressources naturelles dans le but de se développer. Cette course est lancée au niveau continental alors que les Nations unies indiquent que l’économie verte inclusive offre à l’Afrique une possibilité crédible de parvenir au développement durable. Pour les autorités africaines, il est plus qu’urgent de saisir les opportunités de l’économie verte inclusive pour parvenir au développement.
Pour pallier les problèmes de développement particuliers à la région africaine, notamment la persistance de la pauvreté et du chômage, la détérioration de l’environnement, la vulnérabilité au changement climatique et l’accroissement rapide de la population, de nombreux pays africains se tournent vers l’exploitation durable des ressources naturelles. Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, l’économie verte inclusive offre à l’Afrique une possibilité crédible de parvenir au développement durable.
“ Il faut obligatoirement qu’on ait de nouvelles sources de financement on as parlé des obligations vertes entre autres et tout ça tourne le regard vers le secteur privé pour pouvoir mobiliser des fonds verts le secteur privé, nous devons impérativement avoir des projets bankable. Qui parle de projet bankable parle d’investissement dans des études de faisabilité”
Judith Tuluka Suminwa , Ex-ministre d’Etat en charge du Plan
Dans le but de soutenir les pays africains dans cette voie, la Banque africaine de développement a lancé depuis octobre 2013 des émissions d’obligations vertes permettant aux pays africains de bénéficier de financements destinés aux projets d’énergie durable, de renforcer la résilience des écosystèmes côtiers et forestiers ruraux. Le programme permet aussi la création de connaissances évolutives à l’échelle mondiale sur les solutions à faible intensité de carbone et adaptées au changement climatique.
“L’infrastructure verte et la croissance verte sont importantes pour l’Afrique parce qu’il est inévitable que toutes les économies du monde vont essayer de décarboniser, réduire les émissions de gaz à effet de serre, parce que la planète en a besoin. Et pour cela, l’Afrique aussi doit promouvoir davantage une économie verte et pour avoir une économie verte il faut avoir des infrastructures vertes”
Amadou Hott, Envoyé spécial du président de la BAD pour l’AGIA
Dans son plan d’action pour la relance verte sur la période 2021 – 2027, l’Union africaine estime que les plans d’action climatique des Etats africains, consignés dans les Contributions déterminées au niveau national, nécessitent, pour leur mise en oeuvre, plus de 3000 milliards de dollars d’ici à 2030. Par ailleurs, sur le continent, où plus de 600 millions de personnes sont encore privées d’électricité, un potentiel de 300 gigawatts pourrait être mis en exploitation d’ici à 2030, en mobilisant les ressources nécessaires. Diverses institutions comme Africa50 œuvrent à relever les défis dans le secteur.
“C’est que nous avons une élévation du niveau de vie donc il y a des besoins individuelles qui augmentent en consommation d’énergie, en consommation d’eau, en besoin de transport et en santé en éducation”
Demba Diallo , Directeur exécutif Développement de projets à Africa50
Pour des experts en économie verte, le bon déroulement de la transition des pays africains vers des énergies vertes exige un soutien politique et social renforcé à cause d’incertitudes et de craintes concernant la répartition équitable des coûts et avantages dont cette transition peut s’accompagner.