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Les pays africains transitent vers l’énergie nucléaire

Les pays africains transitent vers l'énergie nucléaire

Pour améliorer l’accès à l’énergie à tous sur le continent, de nombreux pays africains nourrissent l’ambition d’opérer une transition  énergétique axée sur le nucléaire. Selon une étude menée en 2013 par la National Aeronautics and Space Administration (NASA) révèle que l’énergie nucléaire présenterait moins de danger que les autres sources d’énergies et son coût de production serait relativement moins onéreux. Un état de fait qui motive la transition nucléaire de certains pays comme le Ghana, le Niger ou encore le Rwanda.

Alors que la plupart des pays africains connaissent une croissance socio-économique forte, leur production en énergie reste faible. Avec près de 600 millions de personnes sans accès à l’électricité, les technologies nucléaires apparaissent de l’avis de certains experts comme une solution à l’épineux problème du déficit énergétique sur le continent. comme des solutions attrayantes selon des observateurs. C’est dans optique que l’agence de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) et le Centre de développement de l’OCDE ont réuni le 16 août 2023 des experts de la question énergétiques pour mener une réflexion sur la manière dont les gouvernements africains peuvent tirer parti des opportunités et gérer les risques associés à la technologie nucléaire.  

“Outre le renforcement des capacités dans certains des domaines que j’ai mentionnés, nous avons également besoin de financement de partenaires stratégiques. En ce qui concerne cette question de réglementation, si nous pouvons obtenir des bourses, pour nos citoyens, nos travailleurs, pour aller dans d’autres pays avancés, pour apprendre ce qui se passe et avoir cet échange, ces interactions, nous pourrions apprendre de leur expérience et cela nous aidera aussi”

Samuel Boakye Dampare, DG de la Commission de l’énergie atomique du Ghana

Pour réduire le déficit énergétique et améliorer l’accès à l’énergie sur le continent, le Ghana s’est donné pour objectif de produire de l’électricité à partir du nucléaire dès 2030. Lassina Zerbo, Président du Rwanda Atomic Energy Board, estime que le mix énergétique, incluant le nucléaire, est devenu une nécessité pouvant permettre aux pays africains de combler leur déficit en énergie. 

“Quand on dit mix énergétique, les gens pensent immédiatement aux énergies renouvelables, en les opposant aux énergies fossiles. On ne pense pas forcément au nucléaire par exemple. Quand on dit mix énergétique, changement climatique, on se dit: plutôt que le fioul, essayons d’amener l’éolien, le solaire. On oublie par exemple que dans tout le processus de fabrication de l’énergie solaire, il produit beaucoup plus de carbone que l’énergie nucléaire.”

“Les gens pensent aux accidents nucléaires: Tchernobyl, Fukushima ou à la perception que le nucléaire c’est forcément l’armement. C’est une perception qu’on a beaucoup en Afrique et qu’il faut changer.”

Lassina Zerbo, Président du Rwanda Atomic Energy BoardBurkina Faso

La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans un contexte du réchauffement climatique et l’exigence accrue de sécurité des approvisionnements énergétiques conduisent certains États à envisager de lancer ou de relancer des programmes électronucléaires. L’électricité d’origine nucléaire offre en effet aux Etats l’opportunité de bénéficier d’une énergie propre, décarbonée, compétitive et pilotable, contribuant ainsi à leur indépendance énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. 

“Nous avons un potentiel énorme d’uranium et de sodium dans notre pays. Nous sommes parmi les 5 premiers pays producteurs d’uranium dans le monde. Donc cela signifie que si nous devons développer toutes nos ressources naturelles, le développement de ces ressources devra également être inclus” 

Djibo Maiga Abdoul Wahab, Président de la HANEANiger

D’après le ministère rwandais des Infrastructures, le pays des milles collines est en bonne voie pour réaliser l’accès universel à l’électricité en 2024 avec notamment un taux d’accès à l’énergie passé de 2% en 2000 à environ 74,5% à en 2023. D’après des analyses scientifiques, l’énergie nucléaire fournit plus de 10 % des besoins en électricité dans le monde. C’est presque le double de l’électricité produite par l’énergie solaire, éolienne et marémotrice. Ainsi une transition énergétique axée sur le nucléaire devrait permettre aux Etats africains d’atteindre plus rapidement leurs objectifs en termes d’accès universel d’énergie électrique.

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