Avec un potentiel énorme, l’Afrique peut transformer ses défis en opportunités grâce à l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans ses stratégies de développement. L’IA, en tant que technologie numérique, pourrait révolutionner les secteurs clés au cœur des enjeux de développement du continent, tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, l’industrie et les infrastructures.
Face à des défis majeurs tels que la pauvreté, l’instabilité politique, l’accès limité à l’éducation et à la santé, l’intelligence artificielle (IA) émerge comme une opportunité pour accélérer la croissance et répondre aux enjeux économiques et sociaux du continent africain. À cet égard, l’IA représente un levier stratégique capable de transformer en profondeur les secteurs clés de l’Afrique et de contribuer de manière significative au développement selon les acteurs.
“ En s’investissant pleinement dans l’intelligence artificielle, notre pays, c’est résolument engagé à améliorer l’accès au service de notre santé, dans les zones rurales, à optimiser la gestion des ressources naturelles, à développer de nouveaux de nouvelles solutions pour l’agriculture, à stimuler l’innovation et la création d’emploi.”
Bonjean Rodrigue BANZA, Ministre de l’Economie Numérique – Gabon
De l’agriculture à la santé, en passant par l’éducation et l’industrie, l’IA pourrait devenir le levier permettant à l’Afrique de rattraper son retard et de se positionner comme un acteur incontournable de l’économie numérique mondiale.
“ L’intelligence artificielle est un levier de développement économique pour les économies africaines en général et pour la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle peut être utilisée en plusieurs secteurs prioritaires pour favoriser le développement économique du secteur public et du secteur privé. Parmi ces secteurs on peut citer l’éducation, la formation, la santé avec la détection précoce, par exemple des cancers, il y a également la mobilité, c’est-à-dire comment faire en sorte pour mettre en place des outils pour favoriser la mobilité de développement durable.”
Sali Sène Ouattara, Directrice générale adjoint de SAH Analytics – Côte d’Ivoire
Alors que l’IA se positionne comme l’une des technologies les plus prometteuses du XXIe siècle, l’Afrique dispose d’un potentiel humain immense qui pourrait devenir le moteur de son intégration les stratégies de développement du continent. En investissant dans son capital humain, notamment sa population la plus jeune au monde, avec près de 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans, le continent pourrait transformer ses défis en opportunités et s’affirmer comme un acteur majeur de l’économie numérique mondiale. Dans son rapport « Africa Development Insights » publié en juin 2024, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), citant le cabinet britannique PwC, estime que l’IA peut contribuer à l’économie africaine à hauteur de 1200 milliards USD à l’horizon 2030.
“ La révolution technologique industrielle, malheureusement on l’a raté, mais celle de l’intelligence artificielle, on peut encore y être pour deux raisons majeurs : le fait qu’on a une population jeune et qui est très agile dans son esprit, mais aussi parce que le coup d’accès est relativement faible. Si vous voulez construire une voiture vous allez mettre vous avez besoin d’une usine, si vous voulez mettre en place en model internet vous avez besoin d’un ordinateur et d’une connexion Internet et ça, la plupart des jeunes l’ont compris donc et le coup d’accès est plus faible.”
Ibrahima Koné, Ingénieur Statisticien Economiste – Côte d’Ivoire
Cependant, pour réussir cette transition numérique, il est nécessaire de surmonter des défis importants, notamment en matière d’infrastructure, de formation et de financement. Les gouvernements africains, les entreprises privées et les institutions internationales doivent œuvrer pour créer un environnement propice à l’adoption de l’IA.
