Les glaciers des montagnes africaines, sources vitales d’eau pour des millions de personnes, fondent à une vitesse inquiétante. Alors que la crise hydrique se profile, la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement unissent leurs forces pour mettre en place des solutions durables et urgentes. Découvrez les mesures à prendre pour préserver l’avenir de l’eau en Afrique.
L’Afrique abrite des châteaux d’eau naturels vitaux, notamment des montagnes et des glaciers qui jouent un rôle clé dans la sécurité de l’eau et la résilience climatique. Cependant, ces ressources sont gravement menacées. Les glaciers des monts Rwenzori, du mont Kenya, des monts Virunga et du mont Kilimandjaro rétrécissent à un rythme alarmant et devraient disparaître complètement d’ici 2050. Lors d’une conférence en Zambie, la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) ont invité les États membres et les partenaires à examiner l’avant-projet de vision et de cadre politique pour l’après-2025 afin d’assurer la sécurité de l’eau et l’assainissement pour la paix et le développement en Afrique.
Depuis son élaboration en 2000, la vision Africaine de l’eau 2025, a servi de plan directeur continental pour guider les réforme de gouvernance les innovation politique et les partenariat régionaux; Alor que nous nous rapprochons de son échéances en 2025, il convient de reconnaître avec lucidité que les projets réalisés revient inégaux à l’échelle du continent.
CHEIKH TIDIANE DIEYE, Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, président de l’AMCOW – Senegal
La situation est exacerbée par la croissance démographique rapide et les effets du changement climatique, qui entraînent des variations erratiques des précipitations, des sécheresses prolongées et des inondations fréquentes. Ces phénomènes perturbent gravement l’approvisionnement en eau, déjà limité, dans de nombreuses régions. Dans ce contexte, le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (AMCOW) souligne la nécessité d’infrastructures durables et adaptées, et recommande des solutions innovantes comme la réutilisation des eaux usées pour pallier les pénuries croissantes.
La Banque africaine de développement a été et reste profondément engagée dans le développement de l’eau en Afrique. Nous sommes fiers d’être reconnus comme une institution financière de premier plan pour le secteur de l’eau sur le continent. Nous soutenons depuis longtemps les aspirations de l’Afrique dans le domaine de l’eau.
MTCHERA JOHANNES CHIRWA, Directeur de l’Eau et de l’Assainissement, BAD – Malawi
Dans cette lutte contre la pénurie d’eau et pour renforcer la résilience climatique, la Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée fermement. Dans sa stratégie décennale (2024-2033), elle place la sécurité de l’eau au cœur de ses priorités, en alignement avec la Vision africaine de l’eau 2025 et l’Agenda 2030 pour le développement durable. Consciente que la sécurité de l’eau est un levier essentiel pour le progrès dans tous les secteurs, la BAD investit environ 2,8 milliards de dollars par an pour soutenir les projets visant à renforcer cette résilience.
Nous avons réalisé des progrès louables dans l’expansion des services d’eau et d’assainissement à travers le continent. L’Afrique est toujours confrontée à l’impact combiné de la croissance démographique rapide, de l’urbanisation, du changement climatique et de l’héritage du sous-investissement. Ces réalités ont laissé des millions de personnes sans accès à l’eau potable ou à des services d’assainissement adéquats.
COLLINS NZOVU, Ministre du Développement de l’eau – Zambie
La troisième conférence panafricaine sur l’eau, la PANAFCON-3, a permis d’ouvrir un débat essentiel sur l’avenir de la gestion de l’eau en Afrique. De vastes consultations ont été menées pour examiner le projet de vision et de politique pour l’après-2025. Ce processus, qui implique les dirigeants politiques africains, a pour objectif de recueillir les résultats techniques issus de la conférence et d’en faire un moteur de changement pour les années à venir.
