Le 11 août 2023 via un communiqué, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé son ferme soutien aux décisions adoptées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le changement anticonstitutionnel au Niger. À l’occasion du deuxième sommet organisé par la communauté ouest africaine sur la situation socio-politique au Niger le 10 août, les dirigeants de la Communauté économique ont précisément donné leur feu vert pour une opération militaire afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.
La force en attente de la CEDEAO, la communauté économique des États de l’afrique de l’ouest, devrait se déployer au Niger dans les tous prochains jours suivant les recommandations issues du deuxième sommet extraordinaire de l’organisation régionale sur la situation socio-politique au Niger qui s’est tenu à Abuja au Nigeria le 10 août 2023. Cette opération militaire validée à l’échelle continentale par l’Union africaine a pour mission de restituer le pouvoir au président déchu Mohamed Bazoum, entraînant de ce fait un retour à l’ordre constitutionnel dans cet Etat du Sahel.
J’espère qu’au travers de nos efforts collectifs, nous pourrions aboutir à des résolutions pacifique en ce qui concerne le retour de l’ordre constitutionnel et la démocratie au Niger. Rien n’est encore perdu. Les conclusions de ce sommet sont des témoignage de la force, la collaboration et l’unité”
Bola Tinubu, Président en exercice de la CEDEAO – Nigéria
Le 2ème sommet extraordinaire de la CEDEAO s’est tenu en présence d’ Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour le mois d’août 2023. Aussi, C’est sans surprise que le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a, via un communiqué, publié le 11 août, exprimé son ferme soutien aux mesures prises par ladite organisation. Il a également insisté sur sa profonde préoccupation face aux mauvaises conditions de détention du Président Mohamed Bazoum.
“Le Président de la commission de l’union africaine Moussa Faki Mahamat, appelle les autorités militaires à stopper d’urgence l’escalade des relations avec l’organisation régionale CEDEAO, y compris la cessation de la séquestration continue du Président Bazoum dans des conditions inquiétantes.Un tel traitement d’un président démocratiquement élu par le biais d’un processus électoral régulier est inacceptable. Le Président demande en outre la libération immédiate du Président Bazoum et de tous les membres de sa famille et du gouvernement qui sont illégalement détenus avec lui. Leur détention va à l’encontre de la loi nigérienne et des principes fondateurs de l’UA et de la CEDEAO”
Union Africaine – Communiqué
Dès le début de cette crise, L’union africaine avait pris position en condamnant cette atteinte aux principes démocratiques qui va à l’encontre de la vision de l’Agenda 2063. L’organisation panafricaine avait alors donné un ultimatum de 15 jours au Général Tchiani et à ses hommes pour restituer le pouvoir au Président Bazoum. Une condamnation clairement exprimée par Le président en exercice de l’union africaine président de l’union du Comore Azali Assoumani.
“ Je m’associe à l’union africain au communiqué sortie pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ainsi que la liberation du président Mohammed Bazoum et sa famille”
Azali Assoumani, Président de l’union Africaine – Comores
Pour le déploiement en vue de la force en attente de la CEDEAO, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a indiqué qu’il fournirait « un bataillon » de 850 à 1100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment. L’armée nigériane comptant un effectif de plus de 135 000 militaires actifs en 2023 pourrait mobiliser le contingent le plus important. Des autres pays sont attendus des contributions en matière logistique et d’équipement.