Africa24 TV

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp

L’Union Africaine favorable au prolongement de l’AGOA, sans entraves à la ZLECAf

La Loi sur la Croissance et les Opportunités Économiques (AGOA) permet à une trentaine de pays africains de ne pas payer de droits de douane pour exporter leur production sur le sol américain. Le projet de prolongation jusqu’en 2045 de ce dispositif, qui expire en 2025, était au cœur des échanges lors du 20ème Forum de l’AGOA qui s’est tenu en Afrique du Sud. Pour Albert Muchanga, commissaire au commerce de l’UA, l’AGOA ne constitue pas une menace pour la ZLECAf qui comble les lacunes de l’AGOA, précisant que la coexistence entre les deux parties pourrait maximiser les avantages pour l’Afrique.

La Loi sur la Croissance et les Opportunités Économiques (AGOA) permet à une trentaine de pays africains de ne pas payer de droits de douane pour exporter leur production sur le sol américain. Le projet de prolongation jusqu’en 2045 de ce dispositif, qui expire en 2025, était au cœur des échanges lors du 20ème Forum de l’AGOA qui s’est tenu du 2 au 4 novembre en Afrique du Sud. Cependant, la poursuite de l’AGOA sous sa forme actuelle fait débat, notamment en ce qui concerne la suppression par les pays africains de toutes les barrières commerciales aux importations américaines. Autre sujet de débat, l’adaptation du dispositif américain à la création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Pour Albert Muchanga, commissaire au commerce de l’Union africaine, l’AGOA ne constitue pas une menace pour la ZLECAf qui comble les lacunes de l’AGOA, précisant que la coexistence entre les deux parties pourrait maximiser les avantages pour l’Afrique.

“En tant qu’Union africaine, nous attendons avec impatience une autorisation rapide et à long terme. Cela générerait un climat de certitude, ce qui est nécessaire pour générer des investissements ciblés sur l’AGOA et soutenus par leurs entreprises, dont nous devrions profiter en marge du grand marché de la zone de libre-échange continentale africaine.”

Albert Muchanga, Commissaire au commerce et à l’industrie de l’UAZambie

Outre le transfert de technologies pour les pays africains qui souhaitent désormais transformer leurs matières premières au niveau local, l’AGOA pourrait également être appelée à examiner son mécanisme restrictif en ce qui concerne les droits humains, et qui entrave les efforts de collaboration. Le 30 octobre, le gouvernement américain a annoncé son intention de mettre fin à la participation du Gabon, du Niger, de l’Ouganda et de la République centrafricaine à l’AGOA en raison de manquements en matière de gouvernance et de droits de l’homme. Ces restrictions poussent certains pays africains à étudier d’autres possibilités de partenariat commercial notamment avec la Russie et la Chine, et d’autres à se rabattre sur le commerce intérieur. Wamkele Mene, secrétaire général de la ZLECAf, a appelé à la prudence face à la fragmentation au sein de la zone, tout en indiquant que les deux initiatives commerciales pourraient être mutuellement bénéfiques.

“L’alignement de l’AGOA sur la ZLECAf doit être une priorité. Nous devons veiller à ce que l’AGOA soutienne la mise en œuvre de la ZLECAf et l’intégration régionale, et que l’AGOA ne compromette pas par inadvertance les progrès d’intégration économique réalisés par l’Afrique dans le cadre de la ZLECAf.”

Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf

Dans le cadre du protocole d’accord États-Unis-ZLECAf sur la coopération en matière de commerce et d’investissement, la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a affirmé que le gouvernement américain a fourni environ 160 millions de dollars pour aider à la négociation et à la mise en œuvre de la ZLECAf. En 2022, le total des marchandises importées aux États-Unis dans le cadre de l’AGOA a atteint 10 milliards de dollars, contre 6,8 milliards en 2021. Si l’intégration des deux plateformes commerciales pourrait poser des obstacles d’ordre réglementaires, la ZLECAf étant déjà confrontée au manque d’harmonisation commerciale au sein de plusieurs blocs régionaux, le consensus semble optimiste sur les avantages d’une éventuelle coopération. 

“J’attends avec impatience une discussion fructueuse, et nous avons beaucoup de choses à dire : améliorer les taux d’utilisation, explorer des outils commerciaux supplémentaires pour compléter notre relation AGOA, collaborer à la mise en œuvre de la ZLECAf et mieux utiliser le système commercial multilatéral au profit des autres pays. des groupes mal desservis dans chacune de nos économies.”

Katherine Tai, Représentante américaine au commerceEtats-Unis

Toutefois, les importations américaines en provenance des bénéficiaires de l’AGOA ne représentaient que 1 % de toutes ses importations en 2021 selon le Conseil du Commerce international. Cette sous-performance suggère que l’AGOA nécessite des mises à jour et une expansion dans de nouveaux secteurs comme la technologie et les services numériques pour mieux coopérer avec le marché de la ZLECAf évalué à 3 400 milliards de dollars.


Agenda

logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com