En Afrique de l’Ouest, plus de 40% des femmes sont victimes de violences et 65% le sont en Afrique Centrale, selon le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA). En prélude à la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes célébrée le 25 novembre, l’Union Africaine a tenu la 2ème édition de la campagne sur la masculinité positive. Placé sous le thème “Faire avancer les actions et promouvoir la masculinité positive pour mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles”, cette 2ème Conférence invite à joindre la parole aux actes à travers des mesures strictes qui condamnent les abus auxquelles les femmes et filles sont victimes depuis des décennies.
Tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes et aux filles. En Afrique de l’Ouest, plus de 40% des femmes sont victimes de violences et 65% le sont en Afrique Centrale, selon le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA). Pour mettre fin à ces exactions, l’Union Africaine tient depuis 2 ans une campagne sur la masculinité positive. Les leaders africains se sont engagés à lutter contre les discriminations et les violences contre les femmes et les filles, à soutenir le leadership féminin dans toutes les sphères, politiques, sociales, culturelles et économiques.
“Il n’y a point de liberté ni de prospérité sans l’épanouissement et la pleine jouissance des droits fondamentaux de toutes les femmes africaines. Il nous faut trouver les ressources nécessaires d’abord morales et psychiques et travailler pour l’atténuation de ses impacts négatifs dans la vie quotidienne de toutes femmes, dans chaque foyer, cela reste la priorité de la Commission de l’Union Africaine.”
Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine
Les violences contre les femmes se caractérisent par le viol dans les zones de conflits, les mariages forcés, les grossesses précoces, les mutilations génitales, l’accès limité à la terre, les discriminations au poste de gestion. Placé sous le thème “Faire avancer les actions et promouvoir la masculinité positive pour mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles”, Pour Bineta Diop cette action des dirigeants africains doit être en faveur de l’augmentation des investissements pour la protection sociale des femmes et filles.
“Nous devons développer un cadre politique intentionnel ou des directives pour encourager le secteur privé et les entités académiques qui démontrent la représentation et la participation des femmes dans leurs entreprises, institutionnaliser une structure pour leur engagement systématique et continu avec les chefs traditionnels.”
Bineta Diop, Envoyée spéciale de la Commission de l’UA pour les femmes, la paix et la sécurité
En dépit de décennies d’efforts, la violence contre les femmes et les filles en Afrique demeure la forme la plus répandue de violation des droits de l’Homme. Au niveau mondial, des campagnes telles que HeForShe et des initiatives locales à travers l’Afrique ont exploré des solutions innovantes pour faire des hommes et des garçons de tous les milieux des alliés de l’égalité de genre, de l’autonomisation de la femme.
“Les violences contre les femmes sont donc légion sur notre continent. Je propose l’option de l’adoption de loi adéquate et protectrice sanctionnant durement les auteurs de violences contre les femmes et les filles, l’amélioration du système judiciaire, la création de fonds pour l’autonomisation des femmes à côté de ce qui existe déjà.”
Cathérine Samba Panza, Ancienne présidente par Intérim de la République Centrafricaine
Pour Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine, il ne suffit pas de dire, ça suffit. Il faut agir; agir pour que cesse l’omerta du silence, en temps de paix comme en temps de guerre.