Les technologies numériques sont au cœur de la transformation rapide de l’économie africaine. Reconnaissant les efforts déployés par les dirigeants du continent pour donner la priorité à la transformation numérique et l’accélérer, et s’appuyant sur la vision de nombreux pays africains, l’Union africaine est prête pour une réforme technologique globale afin de guider une réponse commune et coordonnée pour récolter les bénéfices de la quatrième révolution industrielle.
Sur la base des décisions du Conseil exécutif de l’Union africaine relatives aux TIC, de la résolution de la CEA sur l’initiative pour une société de l’information en Afrique et de la réunion du conseil d’administration de Smart Africa tenue en marge de la 32e Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, qui a souligné la nécessité pour le secteur des TIC de diriger le processus, la Commission de l’UA a entrepris d’élaborer une stratégie globale de transformation numérique pour l’Afrique en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Smart Africa, l’AUDA-NEPAD et d’autres institutions.
L’UA a mis en œuvre diverses initiatives visant à accélérer l’accès à l’énergie, ce qui contribuera, entre autres avantages, à la mise en place de services numériques de qualité. Le secteur de l’énergie a également tout à gagner du secteur numérique en améliorant l’efficacité opérationnelle des systèmes énergétiques et en s’appuyant sur des solutions numériques innovantes pour améliorer les processus commerciaux et le service à la clientèle.
Amani Abou Zeid, Commissaire de l’UA à l’infrastructure et à l’énergie
Afin d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2063, l’Union africaine se concentre sur la modernisation du secteur numérique pour transformer les sociétés et les économies africaines afin de promouvoir l’intégration de l’Afrique, réduire la fracture numérique et d’éradiquer la pauvreté pour le développement socio-économique du continent et d’assurer l’appropriation par l’Afrique d’outils modernes de gestion numérique.
La numérisation est l’une des plus grandes transformations de notre époque. Pourtant, peu de personnes peuvent réellement accéder à ses avantages sur notre continent. Malgré de nombreux progrès, seuls 40 % de la population africaine ont accès à l’internet à haut débit. Bien que la disponibilité de l’internet mobile ait augmenté sur le continent, l’infrastructure à large bande n’est pas encore accessible à tous et la qualité des services disponibles laisse encore à désirer.
Amani Abou Zeid, Commissaire de l’UA à l’infrastructure et à l’énergie
Selon les décisions du Conseil exécutif de l’Union africaine relatives aux TIC, il est envisagé la construction d’un marché unique numérique sécurisé en Afrique d’ici 2030, où la libre circulation des personnes, des services et des capitaux est assurée et où les particuliers et les entreprises peuvent accéder et s’engager dans des activités en ligne en toute transparence, conformément à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le fossé numérique entre les sexes est l’un des plus importants au monde, avec la plus grande disparité entre les hommes et les femmes dans l’utilisation de l’internet. Selon l’UIT, seulement 24% contre 36% des femmes et des hommes utilisent l’internet. L’écart dans la disponibilité des services numériques de haut niveau persiste dans tous nos pays, en particulier dans les zones rurales et les sous-régions pauvres. Cette situation s’explique par l’écart important dans l’utilisation de l’internet en Afrique, qui est dû à plusieurs facteurs, dont des contraintes importantes en matière d’accessibilité financière.
Amani Abou Zeid, Commissaire de l’UA à l’infrastructure et à l’énergie
Pour implémenter le numérique dans l’agriculture, La stratégie de l’Union africaine pour l’agriculture numérique (DAS) et le plan de mise en œuvre établissant un cadre pour la transformation numérique de l’agriculture africaine couvrent la période de 2024 à 2027. La stratégie s’appuie sur les objectifs et les domaines prioritaires de l’Agenda 2063 et partage les objectifs d’une agriculture moderne pour une productivité et une production