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Lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée

African Union Journal : Lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée

Les dirigeants d’institutions africaines sont déterminés à gagner le combat contre les pirateries et les activités illicites en mer notamment dans le golfe de Guinée devenu ces dernières années l’épicentre des attaques de navires. Les partenaires commerciaux de l’Afrique aussi œuvrent au côté des dirigeants africains pour assurer la sûreté et la sécurité maritime dans ce corridor où 95 % des 135 enlèvements de marins enregistrés se sont produits dans cette région en 2020.

La piraterie dans le Golfe de Guinée est un phénomène qui préoccupe les gouvernements du monde, et notamment ceux concernés par les échanges commerciaux dans cette partie de l’Afrique. Le 18 avril 2024 à Abuja au Nigeria, s’est tenu la quatrième réunion annuelle du Centre interrégional de coordination pour la sûreté et la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. Les représentants des principales institutions et acteurs clés concernés ont saisi l’occasion pour faire le point des efforts, y compris l’engagement des partenaires aux côtés des Etats membres pour trouver des voies et moyens afin de stopper les activités illicites en mer dans cette région.

« Une analyse réalisée par l’UNOCA en 2023 a mis en évidence les graves défis liés aux activités illicites en matière de sécurité maritime dans le golfe de Guinée. Notre rapport d’analyse a démontré le rôle croissant de la région dans le trafic de cocaïne traditionnellement entre l’Amérique Latine et l’Europe »

Abdou Abarry, Chef de l’UNOCANigeria

Pour contribuer à l’effort de sécurité de l’espace, les partenaires commerciaux de l’Afrique comme l’Europe, l’Amérique et l’Asie assistent les institutions sous régionale aux efforts de sécurisation du golf de Guinée. A l’occasion du lancement du projet ‘’Renforcer la Sécurité Maritime et l’État de Droit en Mer dans le Golfe de Guinée’’ le 22 avril 2024 au Gabon, le Japon a offert une enveloppe financière d’environ 500 millions de Fcfa en appui aux actions de lutte contre la piraterie de cinq pays du Golfe de Guinée.

« Nous avons commencé cette réunion d’opérationnalisation de la zone A de contrôle maritime, c’est-à-dire l’Angola, la République Démocratique du Congo et la République du Congo dans un avenir proche. À l’avenir nous prévoyons d’organiser la zone D et le Nigeria sera invité à participer à cette réunion »

José Mba Abeso, Secrétaire exécutif de la Commission du Golfe de GuinéeGuinée Equatoriale

La lutte contre ces phénomènes devrait être permanente mais aussi, s’étendre bien au-delà des frontières des États côtiers, pour englober l’ensemble du continent africain. Les partenaires des pays concernés entendent ainsi mutualiser leurs efforts, afin de renforcer les mécanismes de lutte et d’apporter des réponses adaptées à la nature des menaces. Pour ce faire, la CEDEAO pilote l’élaboration des stratégies régionale de sûreté et de sécurité des navires dans ledit domaine maritime.

« La déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sûreté et la sécurité dans leur domaine maritime commun, Le code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de pirates, des vols à main armée contre les navires et des activités maritimes illicite en Afrique l’Ouest et du centre,Le mémorandum d’accord entre l’AES, de la CEDEAO et le GGC sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest”

Omar Alieu touray, Président de la commission de la CEDEAOGambie

Point névralgique du commerce maritime international, recelant plus de 7 % des réserves mondiales offshore d’hydrocarbures, cette zone allant du Ghana à la Guinée équatoriale est aujourd’hui la région la plus frappée par la piraterie. En 2020, 623 dès 631 marins (99%) touchés par des enlèvements dans le monde en 2020 travaillaient dans le golfe de Guinée, selon la Chambre de commerce internationale. Et le coût total de la piraterie pour les États côtiers du golfe de Guinée (représente) au moins 1,925 milliard par an.

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