Au Mali, le général de division Abdoulaye Maïga a été nommé le 21 novembre 2024, Premier ministre par le président de la Transition, Assimi Goïta, en remplacement de Choguel Kokalla Maïga, qui a été limogé la veille. Cette nomination qui intervient quatre jours après les critiques de l’ancien premier ministre envers le gouvernement, lors d’un meeting, vient renforcer l’emprise des militaires sur la transition en cours.
C’est un changement majeur dans le gouvernement qui s’est opéré le jeudi 21 novembre 2024. Le général de division Abdoulaye Maïga a été nommé Premier ministre par le président de la Transition, Assimi Goïta. Ce choix intervient après le limogeage de Choguel Kokalla Maïga et la dissolution de son gouvernement, après ses critiques ouvertes envers la gouvernement de transition au pouvoir.
“Vu le Décret n°2024-0657/PT-RM du 21 novembre 2024 portant nomination du Premier ministre, après consultation du Premier ministre, Décrète article 1er : sont nommés membres du Gouvernement, en qualité de Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation : Général de Division Abdoulaye MAIGA.”
ALFOUSSEYNI DIAWARA, Ministre secrétaire général de la présidence – Mali
Abdoulaye Maïga, pilier du régime militaire, est une figure de confiance d’Assimi Goïta. Ce n’est pas sa première expérience à ce poste : en 2022, il avait déjà assuré l’intérim lors de l’hospitalisation de Choguel Maïga. Mais depuis, il passait déjà pour le Premier ministre de facto, reléguant son prédécesseur à des fonctions de représentation. Cette nomination marque une nouvelle étape dans la transition malienne, alors que le climat politique reste tendu.
“Reconnaissons le, qu’avec le limogeage de Choguel Maïga qui, il faut le rappeler, est un civil, l’armée reprend la main sur les effectifs en nommant Abdoulaye Maïga qui est avant tout un militaire. Lui, contrairement aux civils, se conformera aux ordres du président et il n’aura pas de prétention à demander la fin de la transition. Sa radicalité vis à vis de l’Occident permet au pouvoir malien de durcir son bras de fer avec la France, en particulier.”
CYR MAKOSSO, Analyste politique – RD Congo
Choguel Kokalla Maïga, limogé mercredi 20 novembre, avait récemment critiqué la gestion de la transition lors d’un meeting commémorant la reprise de Kidal. La nomination d’Abdoulaye Maïga, considéré comme un homme fort du régime, vient renforcer l’influence des militaires dans la conduite de la transition.