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Manifestations au Sénégal : le gouvernement dénonce une “entreprise de déstabilisation”

Manifestations au Sénégal : le gouvernement dénonce une “entreprise de déstabilisation”

Le gouvernement sénégalais, sous l’égide du Premier ministre, a tenu une conférence de presse à la Primature le jeudi 15 juin 2023 pour faire le point sur l’actualité nationale dominée par les violentes manifestations qui ont éclaté le 1er juin 2023. Date à laquelle l’opposant Ousmane Sonko a été condamné 2 ans pour délit de corruption à la jeunesse par le tribunal de Grande  instance de Dakar. A cette occasion le gouvernement a regretté l’appel de ce qu’il qualifie de “mortal kombat” lancé par le leader du PATRIOTES et réaffirme l’ouverture d’une enquête.

Face à la presse le jeudi 15 juin, le Premier ministre Amadou Ba et son gouvernement  se sont exprimés dans l’après-midi du 15 juin 2023 sur la situation actuelle au Sénégal, après les violentes manifestations qui ont éclaté entre les 1er et 3 juin 2023, dans la foulée de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Le chef du gouvernement sénégalais a une nouvelle fois dénoncé une entreprise de déstabilisation du Sénégal. 

« Notre pays a vécu des moments tragiques à travers des manifestations violentes qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des blessés et une destruction sans précédent de biens publics et privés. Ces manifestations font suite au prononcé du verdict du procès opposant Monsieur Ousmane Sonko à mademoiselle Adji Sarr portant sur une accusation de viol et de menace de mort, précédé par les appels du leader du parti Pastef à un « mortal combat », à la résistance Aussi, a-t-il lancé un appel à tous ses militants et sympathisants de rallier Dakar pour engager le « combat final » pour « déloger le Président Macky Sall du palais… » 

Amadou Ba , Premier ministre Sénégal

Ces heurts ont causé au moins 16 morts selon les autorités et la destruction de nombreux biens matériels. Face à cette situation, le Premier ministre a promis de faire la lumière sur les circonstances de décès à l’issue des manifestations. 

Des enquêtes sont ouvertes pour déterminer les causes des décès et situer les responsabilités. Les violences notées, les destructions de biens publics et privés ont des répercussions négatives et un coût considérable, qui mettent en péril les emplois, les entreprises locales, tout comme les partenaires de pays amis et l’activité économique en général.” 

Amadou Ba, Premier ministre Sénégal

Le ministre de l’Intérieur a expliqué pourquoi l’opposant Ousmane Sonko est toujours assigné à résidence surveillée sans aucune base légale. Antoine Félix Diome a déclaré qu’étant donné les circonstances exceptionnelles identifiées dans le pays, il est du devoir des autorités nationales de sauvegarder la stabilité et la sécurité nationales.

“Mais quelqu’un qui se lève pour dire qu’il va faire une caravane, qu’il va faire des rassemblements sans déclaration, on constate des décès, est-ce qu’on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter des morts derrière. On ne peut pas. A partir de ce moment et en vertu des principes sus évoqués, il y a des restrictions qui dans le cadre de maintien de l’ordre peuvent lui être appliqués”

Antoine Abdoulaye  Félix Diome , Ministre de l’IntérieurSénégal 

Le bilan officiel de ces manifestations fait état de 16 morts et plus de 350 blessés. Selon la Police de l’Etat, 500 personnes ont été interpellées lors de ces émeutes. 

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