Marie-Laure Akin-Olugbade devient la nouvelle Vice-présidente principale de la Banque Africaine de Développement. Avec plus de 32 ans d’expérience au sein de l’institution, la Camerounaise est appelée à apporter un souffle nouveau à la BAD dans un contexte où se profilent l’élection du prochain président de l’institution prévue en 2025. Elle remplace la Sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, qui a démissionné pour se présenter à ce scrutin. Une nomination stratégique, alors que la Banque s’efforce de maintenir sa dynamique de croissance et de continuer à soutenir les pays africains en proie aux défis économiques et sociaux.
La Banque Africaine de Développement (BAD) a annoncé le 4 octobre 2024, la nomination de Marie-Laure Akin-Olugbade, cadre supérieure chevronnée, au poste de Vice-présidente principale de l’institution. Dans un contexte marqué par l’approche de l’élection du prochain président de la Banque, prévue en 2025, et où la BAD doit continuer à renforcer son rôle dans des régions en proie aux conflits, tout en poursuivant sa mission de soutien au développement économique et social en Afrique, Marie-Laure Akin-Olugbade, à travers cette nomination entend impulser une nouvelle dynamique à la BAD. Elle vise à renforcer la mobilisation des ressources et à accompagner la mise en œuvre de programmes qui favoriseront une transformation structurelle et un développement durable sur le continent africain.
« Il y a de nombreux défis. Il est important maintenant d’assurer un système financier international qui permette effectivement de découvrir, de répondre à toutes ces crises. Souvent des crises, nous l’avons vu, qui résultent de pandémies. Ce sont des crises qui résultent du changement climatique, de la nécessité effectivement d’assurer une transition énergétique verte et également d’assurer la sécurité alimentaire. »
Marie-Laure Akin-Olugbade, Vice-présidente principale de la BAD – Cameroun
Avant sa nomination, Akin-Olugbade qui comptabilise plus de 32 années d’expérience a occupé divers postes de responsabilité, dont celui de Directrice générale pour l’Afrique de l’Ouest en 2018, puis Vice-présidente chargée du développement régional en 2023. Elle a supervisé un portefeuille de 9 milliards de dollars pour l’Afrique de l’Ouest et conduit des projets d’envergure, tels que le financement du premier échangeur à quatre niveaux d’Afrique de l’Ouest, à Accra, au Ghana. Son leadership a été déterminant dans des contextes difficiles, tels que la région du Sahel, où elle a collaboré avec divers partenaires, y compris les gouvernements et le secteur privé.
« J’aborde et je peux rassembler les centaines de milliards de dollars dont nous avons besoin. La nécessité annuelle d’amener le continent à l’accès universel à l’énergie d’ici 2030 se fera grâce à un partenariat structuré avec le secteur privé. »
Marie-Laure Akin-Olugbade, Vice-présidente principale de la BAD – Cameroun
Au Cameroun, Marie-Laure Akin-Olugbade a forgé une réputation de dirigeante axée sur les résultats. Sa trajectoire au sein de l’institution est marquée par une ascension constante. Les résultats financiers de l’institution montrent une dynamique positive, avec des revenus ayant atteint 2,32 milliards de dollars en 2023, soit plus du double de l’année précédente. Ces performances ont permis à la Banque de réaliser un bénéfice net de 544,79 millions de dollars, démontrant l’efficacité de ses actions.
« Nous espérons vraiment nous rassembler et nous avons déjà réussi à mobiliser beaucoup d’intérêt pour développer un projet bancable dans l’ensemble du domaine des infrastructures vertes. Et en mobilisant 500 millions de dollars pour les installations de préparation de projet. Nous espérons pouvoir réaliser un investissement d’une valeur de 10 milliard de dollars. Ce qui ne serait qu’une goutte d’eau dans l’océan des besoins du continent. »
Marie-Laure Akin-Olugbade, Vice-présidente principale de la BAD – Cameroun
Akin-Olugbade remplace la Sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, qui a démissionné pour se présenter à la prochaine élection présidentielle de la BAD. Son bilan témoigne de son expertise en matière de mobilisation des ressources et d’intégration régionale. Un leadership inspirant qui, au fil des années, continuera de poser les jalons d’un avenir prometteur pour l’Afrique.