l’Union Africaine joue un rôle prééminent dans le contrôle des flux de migration irrégulière à travers la mise en œuvre d’une coopération inter-Etats. Cette coopération s’est progressivement institutionnalisée par l’établissement de structures communautaires spécifiques. Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en 2022, plus de 100 millions Africains ont quitté leur foyer fuyant les conflits, la violence, les violations des droits de l’homme, et les persécutions.
Des facteurs structurels continuent à faire grimper les taux de migration à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique. Bien qu’il s’agisse d’une source vitale de main-d’œuvre pour les pays d’accueil, la migration irrégulière continue de présenter des risques extraordinaires.
“ Malheureusement, le débat est interrompu, parce que certains profitent des réseaux criminels pour faire passer les migrants et donc nous devons à tout prix entreprendre des actions pour avancer, progresser. Pour cela, il faut bien identifier diagnostiquer les raisons principales de la migration et y répondre.”
Paul Kagame, Président de la République – Rwanda
Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en 2022, plus de 100 millions Africains ont quitté leur foyer fuyant les conflits, la violence, les violations des droits de l’homme, et les persécutions. La plupart de la migration en Afrique s’oriente vers les centres économiques du continent, une tendance qui devrait perdurer avec l’intégration grandissante des économies régionales. La migration africaine poursuit depuis 20 ans une tendance à la hausse. Le niveau record de 40 millions de migrants africains constitue une augmentation de 30% depuis 2010. Étant donné des facteurs moteurs toujours forts, cette tendance haussière devrait continuer en 2024.
“Je pense qu’il est très important, que nous ayons une administration de l’immigration appropriée dans notre pays, pour répondre à toutes les préoccupations qui existent et à certains des préjugés qui sont évidents dans certaines parties de notre société.”
Naledi Pandor, Ministre des Relations internationales – Afrique du sud
l’UA a donc mis en place le Cadre de politiques migratoires pour l’Afrique (MPFA, pour Migration Policy Framework for Africa), ainsi que son Plan d’action. Le dispositif couvre les différents défis du processus migratoire, allant des causes originelles à ses interactions avec le développement. Il fournit un cadre juridique non contraignant, appelant les États membres à lier leurs politiques migratoires à la protection des droits des migrants.
“D’un point de vue de l’Union Africaine, la migration est un phénomène naturel qui va continuer. C’est pour cela que nous sommes engagés avec la diaspora, avec le secteur privé pour faciliter le retour et la réintégration des migrants. Nous allons faire tout ce qui est de mon pouvoir, pour que les états membres de l’union africaine, adoptent les résolutions”
Sabelo Mbokazi, Chef de la division Migration de l’Union africaine –Afrique du sud
Les politiques publiques visant à lutter contre la migration irrégulière doivent être globales, équilibrer la sécurité et les droits humains, tout en abordant les causes profondes de la migration. Elles nécessitent une coopération étroite entre les gouvernements, les organisations internationales, et la société civile pour être efficaces.