La migration intra-africaine a considérablement augmenté depuis 2010, avec 43 millions de migrants au total. Les migrations transfrontalières en Afrique devraient atteindre 11 à 12 millions de personnes de plus d’ici 2050. L’Union africaine vise à mettre en place un cadre pratique pour améliorer les réponses aux défis migratoires et bénéficier du potentiel de développement offert par la mobilité. Des politiques migratoires nationales et régionales sont préconisées, avec un accent sur neuf thèmes spécifiques tels que la mobilité liée au travail, les migrations irrégulières, les déplacements forcés et la gestion des frontières. L’Agenda 2063 de l’Union africaine ambitionne de créer un passeport commun aux ressortissants des États avec une exemption généralisée de visa.
La migration intra-africaine a augmenté de 44 % depuis 2010 avec 43 millions de migrants africains au total, souligne l’Observatoire sur les Migrations en Afrique. Cet organisme panafricain qui existe depuis 14 ans, a rappelé qu’environ deux tiers des migrations ont lieu dans le continent et que moins de 22% des migrants africains émigrent hors d’Afrique. L’Agenda africain sur la migration vise la mise en place d’un cadre pratique et performant qui permettra aux États membres de l’Union africaine d’améliorer leurs réponses aux défis migratoires et de bénéficier du potentiel de développement offert par la mobilité.
“La migration africaine concerne en premier chef l’Afrique. Elle a même augmenté de 13% entre 2015 et 2019. La migration africaine ne représente que 14% de la population totale des migrants internationaux et la plupart des migrants se déplacent à l’intérieur du continent et au sein de leur région…L’Observatoire africain des migrations est une institution de l’Union africaine articulée autour d’une triple fonction de compréhension, anticipation et action”.
Nasser BOURITA, Ministre des Affaires étrangères – Maroc
Les flux migratoires africains sont alimentés par les conflits, la recherche de meilleures opportunités économiques, la faiblesse des institutions de gouvernance, le terrorisme et les changements climatiques principalement. D’ici 2050, il est prévu un déplacement de 5 % de la population africaine en raison des changements climatiques, contre 1,5 % actuellement. L’Union africaine préconise la mise en œuvre de politiques migratoires nationales et régionales en fonction des priorités et des ressources.
“La Côte d’Ivoire mon pays, au moment où je vous parle, a eu un accord avec l’Union européenne dit Document partagé qui gère essentiellement les problèmes de retour et de réhabilitation”.
Gaoussou TOURE, Conseiller diplomatique – Côte d’Ivoire
Le cadre de politique migratoire de l’Union africaine aborde neuf thèmes spécifiques, la mobilité liée au travail, les migrations irrégulières, les déplacements forcés, les migrations internes, le lien entre migration et développement, les coopérations entre États, la gestion des données en matière de migration, la question des droits humains et la coopération dans la gestion des frontières, font partie des impératifs nécessaires à l’inclusivité des mouvements migratoires en Afrique.
“Cet observatoire est l’illustration de la volonté de notre royaume de travailler avec ses pairs africains et avec la Commission de l’Union africaine pour mettre en avant les dossiers africains et à leurs têtes, le dossier de la migration”.
Nasser BOURITA, Ministre des Affaires étrangères – Maroc
L’Agenda 2063 de l’Union africaine a l’ambition de créer un passeport commun aux ressortissants des États, assortie d’une exemption de visa généralisée. Un cadre de politique migratoire pour l’Afrique a été adopté par l’Assemblée de l’UA en 2006. Reconnaissant que les migrations sont inévitables, l’Agenda 2030 de l’organisation panafricaine appelle à une gouvernance efficace des migrations, à réduire les inégalités au sein des pays et entre les pays en facilitant une migration ordonnée, sûre, régulière et responsable.
