La ZLECAF, la Zone de libre-échange continentale africaine, est progressivement mise en œuvre. Sept pays appliquent déjà les dispositions de la Zone de libre échange continentale africaine, selon le secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAf, Wamkele Mene. Une avancée depuis la date officielle de son entrée en vigueur, le 1er janvier 2021. Les chefs d’Etats membres de la ZLECAF sont attendus le 25 novembre prochain lors du sommet extraordinaire sur la ZLECAF à l’effet de rendre effectif le marché commun africain.
6 pays africains ont été identifiés à l’effet d’expérimenter la mise en œuvre de la ZLECAF la zone de libre échange continentale africaine. Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Togo,de la Guinée, du Niger et du Burkina Faso. Objectif visé, favoriser les échanges commerciaux intra africain à travers la libre circulation des biens sur le continent pour à terme aboutir à l’élimination des barrières.
Nos collègues du secrétariat de la ZLECAF à Accra au Ghana ont identifié sept pays qui vont commencer le processus, ce qui est très bien. Ensuite, en novembre de cette année, du 20 au 25 au Niger, nous participerons au sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique, qui établira une feuille de route améliorée sur la promotion de l’industrialisation à travers l’Afrique. Nous avançons donc dans cette direction.
Albert Muchanga, Commissaire de l’UA au développement économique à l’industrie et aux mines
Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021 dans un contexte sanitaire morose dû notamment à la crise de COVID19, la mise en oeuvre de la ZLECAF, la zone de libre échange continentale africaine, a connu des avancées notamment en matière de règles de base, les instruments légaux nécessaires aux fins de l’application des accords commerciaux préférentiels. Ils permettent notamment de déterminer l’origine d’un produit importé.
Nous avons fait de grands progrès en matière de règles d’origine, ce qui est très important car sans règles d’origine, impossible de faire du commerce. Nous avons maintenant une convergence sur 88% des règles d’origine, ce qui est assez significatif. Nous commercialisons en Afrique plus de 5000 produits et nous le ferons sur la base de différentes règles qui sont par région ou par pays. Sur ces 88%, nous aurons désormais absolument la même règle pour le commerce et c’est très important pour débloquer le potentiel de commerce et d’investissement en Afrique.
Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAF / Secretary General, AfCFTA Secretariat
Malgré ces avancées importantes, le chemin reste long. La rencontre des chefs d’Etat, lors du sommet extraordinaire sur la ZLECAF le 25 novembre 2022 au Niger, augure une lueur d’espoir pour le secrétaire général de la ZLECAF, Wamkele Mene. L’espoir de l’engagement accru pour l’avancement des accords à l’effet de rendre effectif la ZLECAF, de rendre effectif le marché commun africain.
Je pense que ce qu’il faut attendre de cette rencontre, c’est que les chefs d’État nous fournissent le nécessaire pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf. Nous nous attendons aussi à ce que les chefs d’État adoptent le protocole sur l’investissement, le protocole sur la concurrence et le protocole sur les droits de propriété intellectuelle qui sont actuellement en cours de négociation. Nous nous attendons à ce que les chefs d’État adoptent d’autres outils ou instruments pour la mise en œuvre de la ZLECAf tels que l’African Trade Gateway qui est un outil numérique pour la connectivité commerciale dans le cadre de la ZLECAf. Nous nous attendons également à ce qu’il y ait une composante très pratique du sommet des chefs d’État où ils pourront voir quelles mesures ont été prises pour faciliter le commerce en Afrique.
Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAF / Secretary General, AfCFTA Secretariat
La ZLECAF qui visait le marché intra africain d’environ 1.4 milliards de consommateurs, va connaître une croissance significative de son marché avec l’extension de sa zone opérationnelle intra africaine aux pays des Caraïbes. La ZLECAF a pour objectif de stimuler le commerce intra-africain à hauteur de 35 milliards de dollars par an, réduire annuellement les importations de 10 milliards de dollars tout en stimulant les exportations agricoles et industrielles à hauteur de 45 milliards de dollars soit 7% et 21 milliards de dollars soit 5 % respectivement ou encore de de faire passer le niveau des échanges continentaux de 18 % à 25 % en l’espace d’une décennie.