Le pétrole nigérien sera bientôt sur le marché international, via le Bénin. Le général Abdourahamane Tiani, président de la Transition, a annoncé la commercialisation de l’or noir produit par le Niger dès janvier 2024. D’un coût total de six milliards de dollars investis, ce projet permettra au pays de mieux relever les défis économiques auxquels il fait face, depuis la prise de sanctions à son encontre par la CEDEAO, suite au coup d’Etat du 26 juillet.
Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) a annoncé dans une interview que le Niger démarrera en janvier 2024 l’exportation de ses premiers barils de pétrole brut. De 2000 kilomètres de long, l’oléoduc d’Agadem va permettre au pays d’acheminer 90 000 barils par jour sur une production de 110 000 barils selon les prévisions.
« Le transport du brut est en cours jusqu’à l’océan Atlantique et d’ici janvier prochain (…) nous pouvons espérer les premières sorties de barils du brut nigérien »
Général Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat / NIGER
Malgré l’état incertain des relations diplomatiques entre les deux pays depuis l’application de lourdes sanctions régionales imposées par la CEDEAO en réaction au coup d’Etat du 26 juillet, l’or noir du Niger sera acheminé par le Bénin voisin via la localité de Sèmè. Ce projet d’oléoduc d’exportation soutenu par PetroChina a été officiellement lancé le 1er novembre et le Niger touchera 25,4 % des recettes, soit celles de 22 860 barils par jour.
“Le chef de l’État entend réaliser l’un des vœux les plus chers de notre peuple, celui de faire du Niger un pays sur la trajectoire du développement économique et social, harmonieux et équitablement profitable à l’ensemble de ses fils. Le chef de l’État fait donc une nouvelle orientation, une nouvelle vision de la gestion des ressources pétrolières mais aussi minière et énergétique pour un Niger nouveau.”
Moustapha BARKE, Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie / NIGER
L’exploitation du brut permettra au Niger de mieux assurer la souveraineté et le développement du pays. Au total, six milliards de dollars ont été investis, dont 4 milliards pour développer les champs pétroliers d’Agadem et 2,3 milliards de dollars pour la construction de l’oléoduc.