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Niger : le CNPS en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel

Niger : le CNPS en faveur d'un retour à l'ordre constitutionnel

Lors de sa première rencontre avec la presse le 4 septembre 2023 à Niamey, le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine s’est attardé sur la sécurité, la situation socio-économique et financière du pays aggravée par les sanctions de la CEDEAO. Tout en soulignant la sécurité comme priorité pour le CNSP, le chef du gouvernement a indiqué que des négociations se poursuivent pour une entente rapide avec la CEDEAO. Il a également affirmé que des discussions sont en cours pour un retrait rapide des forces françaises du territoire nigérien.

Un peu plus d’un mois après la mise en place d’un gouvernement de transition au Niger, des efforts se poursuivent pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Lors de sa première rencontre avec la presse le 4 septembre 2023 à Niamey, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a affirmé que les conditions d’une transition réussie sont en bonne voie, indiquant que la sécurité des Nigériens est pour le CNSP, une priorité. Le chef du gouvernement espère en effet une entente avec la CEDEAO dans les plus brefs délais.

Nos forces de défense et de sécurité travaillent depuis plus d’un mois pour assurer la sécurité du territoire. Le plus important pour nous, c’est la question de la sécurité. C’est pour cela que quelque part, nous-mêmes nous comprenons qu’il soit nécessaire que les échanges ne soient pas interrompus. Nous avons reçu, à quatre reprises, des délégations, nous-mêmes nous avons effectué un déplacement et nous avons bon espoir dans quelques jours de parvenir très rapidement à une entente pour que toutes ces mesures soient levées.

Ali Lamine Zeine, Premier ministre

Sur la question des rapports avec la France, dont l’ambassadeur refuse de quitter le territoire, le Premier ministre nigérien a affirmé que des discussions sont en cours pour un retrait rapide des forces françaises, tout en espérant un maintien de la coopération avec le pays. Le CNSP dénonce des accords militaires avec la France, qui compte environ 1 500 soldats engagés dans la lutte anti djihadiste au Niger. 

Le gouvernement a déjà dénoncé les accords qui leur permettent d’être sur notre territoire. Elles sont dans une position d’illégalité et je pense que les échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent de notre pays. En ce qui concerne l’ambassadeur, j’ai demandé au ministre des Affaires étrangères d’envoyer un message officiel pour l’inviter à venir échanger avec nous, mais il a refusé de le faire. En face, c’est un comportement de mépris et cela n’est pas acceptable.

Ali Lamine Zeine, Premier ministre

Lors du point de presse, le Premier ministre s’est attardé sur la sécurité, la situation socio-économique et financière du pays aggravée par les sanctions de la CEDEAO. Le CNSP prévoit la mise en œuvre d’un programme de résilience qui devrait participer à alléger le fardeau de la dette estimée à 5 200 milliards de FCFA. Notons qu’après la décision du gouvernement de transition de rouvrir l’espace aérien aux vols commerciaux, la compagnie Air France a indiqué la reprise de ses vols au Niger le 5 septembre, mais la desserte de Niamey devrait rester suspendue jusqu’à nouvel ordre.

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