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Niger : les éléments de la garde présidentielle retiennent le Président Bazoum

Niger : les éléments de la garde présidentielle retiennent le Président Bazoum

Situation toujours confuse à Niamey, au Niger où le Président Mohamed Bazoum subit un coup d’État mené par les éléments de la garde présidentielle. Il serait en ce moment séquestré avec sa famille dans le palais présidentiel. Les Mutins ont dès les premières heures de ce 26 juillet bloqué l’accès à la présidence, toutefois aucune revendication n’a encore émergé. De son côté, la Présidence a publié quelques heures plus tôt un tweet qui précisait que le Chef de l’État et sa famille se portaient bien.

La CEDEAO et l’ Union africaine demandent la libération immédiate et sans condition du Président du Niger Mohamed Bazoum retenu avec sa famille depuis la matinée de ce 26 juillet par les éléments de la garde présidentielle mené par le général Omar Tchiani qui ont également bloqué l’accès à la Présidence. Après plusieurs spéculations, c’est un Tweet de la Présidence qui a confirmé le coup d’État en cours en précisant que l’armée nationale menait une attaque contre les éléments mutins de la garde présidentielle. Pour l’heure, les détails sur les revendications formulées par la garde présidentielle n’ont pas encore été publiés. L’organisation ouest africaine condamnent un acte de violence contre un Président démocratiquement élu.

C’est avec stupeur et consternation que la CEDEAO a pris connaissance de la tentative de coup d’État au Niger. Elle condamne de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le Président de la République démocratiquement élu. La CEDEAO et la communauté internationale tiendront tous ceux qui sont impliqués dans cet acte pour responsables de la sécurité et de la sûreté du Président, des membres de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général.

CEDEAOCommuniqué

Arrivé au Pouvoir il ya juste deux ans, le Président Mohamed Bazoum avait déjà vu son pouvoir menacé par une tentative de coup d’Etat à la veille de son investiture en mars 2021. Dans un pays coutumier des régimes militaires avec 4 coups d’Etats survenus entre 1974 et 2010, le Président Bazoum est le premier chef d’État à accéder au pouvoir après une transition démocratique entre deux présidents élus. Ancien ministre de l’intérieur sous l’ère Mahamadou Issoufou, le Président Bazoum a pris les rênes en promettant la continuité de l’œuvre de son prédécesseur.

Ce coup d’Etat arrive comme un cheveu dans la soupe, mais à l’analyse cela était prévisible car à l’analyse les choix diplomatique et militaires du Président Bazoum ne faisaient pas l’unanimité au sein de l’armée, nigérienne n’a pas toléré que l’armée française quitte le mali et vienne se baser au Niger.

Daouda Émile OUEDRAOGO, analyste politiqueBurkina Faso

Selon les perspectives économiques de la Banque africaine de développement, la croissance économique du Niger a rebondi en 2022 à 7,2% et devrait se maintenir à 7% en 2023 pour grimper à 11,8% en 2024. Sur le plan sécuritaire, cependant, la région de Diffa dans le sud-est du pays reste toujours la cible d’attaques terroristes depuis 2015 et ce malgré la présence militaire via le dispositif barkhane. Le coup d’État initié ce matin n’a pas affecté la sécurité dans la ville de Niamey, selon la presse locale. Depuis son tweet publié il y a quelques heures, la Présidence n’a plus fait de déclaration officielle, silence radio également du côté des mutins.

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