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Omar Alieu Touray, un expert en développement qui prône stabilité économique et lutte contre l’insécurité en Afrique 

African Union Journal : Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la Cedeao

Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest depuis juillet 2022, Omar Alieu Touray est un  professionnel du développement qui prône la stabilité économique et la lutte contre l’insécurité en Afrique. Soucieux de l’indépendance économique de son continent, l’ex-Premier ministre gambien affirme que les pays africains doivent investir dans les secteurs productifs de leurs économies pour pouvoir croître de manière plus inclusive et remédier ainsi à la situation de la dette.

Nommé au poste de président de la commission de la CEDEAO lors de la soixante et unième session ordinaire de l’Autorité à Accra, au Ghana, le 3 juillet 2022, pour un mandat de quatre ans, Omar Alieu Touray est un diplomate gambien et un professionnel du développement. Pendant plusieurs années, il a été ambassadeur et représentant permanent de la Gambie auprès de l’Union africaine. Selon lui, pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030 en Afrique, il est important de garantir la stabilité sécuritaire du continent; dans un contexte où des pays ouest-africains, tels que le Mali, le Niger, le Burkina Faso, font régulièrement face à des attaques terroristes à leurs frontières.

“ La première chose que nous devons garantir, c’est la stabilité. C’est pourquoi pour nous, au sein de la CEDEAO, nous travaillons très dur pour lutter contre l’insécurité. Les fonds dont nous avons besoin pour atteindre l’Objectif de développement durable 2030 n’ont pas besoin de venir de l’extérieur”. 

Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CedeaoGambie

Le président de la Commission de la Cedeao se préoccupe aussi des défis économiques et financiers. Avec plus de 25 pays africains en situation de surendettement ou présentant un risque élevé de surendettement, et avec des taux d’intérêt élevés, la dépendance continue à l’égard des ressources extérieures pour le développement s’accompagne de défis majeurs. Dans ce contexte, les institutions et les décideurs africains doivent entreprendre pour financer différemment leurs économies. 

Je pense qu’il faudrait faire un certain nombre de choses. Nous devons produire suffisamment. Les pays africains doivent investir dans les secteurs productifs de leurs économies pour pouvoir croître de manière plus inclusive”.

Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CedeaoGambie

Titulaire d’un doctorat en relations internationales de l’université de Genève, l’ex-Premier ministre gambien pense également que les Africains devraient continuer à investir dans les secteurs productifs de l’économie, car plus ils produisent, plus leurs chances sont grandes. De plus, le système commercial mondial actuel ne favorise pas les pays africains, affirme-t-il.

Nous sommes confrontés à des subventions commerciales injustes qui rendent nos produits et nos exportations peu compétitifs. Si je peux citer un exemple, jusqu’à récemment, il était plus facile pour un pays d’Afrique de l’Ouest d’importer de la viande bovine et des produits laitiers des Pays-Bas ou des pays de l’OCDE que de les importer, disons, de la région voisine du Mali”.

Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CedeaoGambie

L’Afrique a connu une croissance moyenne de 4,3 % entre 2000 et 2022, dépassant la moyenne mondiale de 2,9 % sur la même période. Cependant, la structure sous-jacente des économies africaines n’a pas changé de manière significative, avec la persistance de la pauvreté et une croissance qui n’est pas inclusive.

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