Le secteur pétrolier et gazier en Afrique présente d’énormes opportunités pouvant stimuler la croissance économique sur le continent. Avec plus de 5 000 milliards de m3 de réserves de gaz naturel encore inexploitées et de vastes découvertes de pétrole et de gaz ces dernières années, le continent peut notamment résoudre sa crise énergétique, alors que plus de 640 millions de personnes sont encore sans électricité, selon la Banque africaine de développement.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Afrique détient plus de 5 000 milliards de m3 de réserves de gaz naturel inexploitées. Ces ressources pourraient fournir 90 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an d’ici 2030 pour des besoins énergétiques, d’engrais et de l’industrie manufacturière. Dans un contexte de crise économique mondiale, le secteur du pétrole et du gaz en Afrique présente d’énormes opportunités pouvant stimuler la croissance économique et résoudre la crise énergétique sur le continent. Plus de 640 millions d’Africains sont encore sans électricité, selon la Banque africaine de développement.
“Nous n’avons pas le financement nécessaire pour développer bon nombre de ces ressources sous-explorées. Nous pourrions avoir du potentiel, nous pourrions faire des découvertes, mais si nous ne parvenons pas à accélérer le financement dans l’exploration pétro-gazière, nous ne serons pas en mesure de répondre à la demande européenne ni à notre propre demande en Afrique.”
N.J. Ayuk, Président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie – Cameroun
Cinq des 30 premiers pays producteurs de pétrole au monde se trouvent sur le continent africain. Le secteur du pétrole et du gaz contribue aujourd’hui à environ 53% du PIB des pays africains, selon des experts. La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) estime que le défi réside dans le manque de capacité financière et technique pour exploiter ces ressources pétrolières et gazières afin de répondre aux besoins énergétiques. Afreximbank est en partenariat avec l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) pour relever ce défi.
“Afreximbank, après avoir identifié ce problème, en partenariat avec l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), nous travaillons ensemble pour mettre en place une nouvelle plateforme qui sera à même de relever ce défi. Dans les prochains jours, le Conseil des ministres de l’APPO se réunira à Cotonou pour examiner les accords de création de la Banque africaine de l’énergie, nouvelle institution financière qui sera créée conjointement par Afreximbank et l’APPO pour être capable de financer ce potentiel pétrolier et gazier qui existe sur le continent.”
Rene Awambeng, Directeur mondial des relations avec les clients d’Afreximbank
Pour les experts de l’énergie, l’Afrique devrait œuvrer à convertir ses centrales à charbon au gaz, qui est une énergie moins polluante pouvant accompagner la transition énergétique du continent.
“60% des émissions proviennent en réalité de l’industrie du charbon et non de l’industrie pétrolière. Si vous deviez convertir dès maintenant toutes les centrales à charbon du monde au gaz, vous atteindrez immédiatement zéro émission nette. Le gaz est un carburant de transition, il a été accepté, c’est un carburant propre et en convertissant un moteur diesel en gaz, vous obtiendrez instantanément une baisse de 50% des émissions.”
Adewale Tinubu, Directeur général du groupe Oando PLC – Nigéria
Les experts estiment que la demande mondiale de gaz naturel liquéfié devrait atteindre 700 millions de tonnes métriques par an d’ici 2040, soit une augmentation de 90% par rapport à 2020. Cette croissance de la demande coïncide avec d’importantes découvertes de pétrole et de gaz au large de l’Afrique ces dernières années, notamment en Namibie, au Mozambique, en Mauritanie, au Sénégal, en Algérie et en Angola, présentant ainsi une opportunité sans précédent pour le continent d’accélérer le développement économique.