Depuis novembre 2023, l’Afrique subsaharienne est touchée par le phénomène climatique tout à fait naturel mais particulièrement dévastateur appelé El Niño. Le PAM a déclaré que près de 50 millions de personnes en Afrique australe et dans certaines parties d’Afrique centrale sont désormais confrontées à l’insécurité alimentaire. El Niño se produit en moyenne tous les deux à sept ans et dure entre 3 et 12 mois. Selon les experts, bien que les conséquences du phénomène El Nino soient importantes, au cours de la période la plus chaude de 2015-2016, il a provoqué une crise alimentaire affectant 40 millions de personnes en Afrique australe. Pour atténuer les effets de cette particularité météorologique, des Etats africains, en état de catastrophe naturelle, ont lancé des plans de riposte ciblés.
Depuis novembre 2023, l’Afrique subsaharienne est affectée par le phénomène climatique tout à fait naturel mais particulièrement dévastateur baptisé El Niño. El Niño se caractérise par un réchauffement des températures qui a dépassé le seuil de 1,5 degré dès décembre 2023. En Afrique australe, la sécheresse a provoqué la baisse des précipitations jusqu’à près de 80% dans certaines régions avec un impact significatif sur les rendements agricoles. Décrétant l’état de catastrophe nationale dès février 2024, la Zambie, le Zimbabwe et le Malawi ont lancé des plans de riposte dans le secteur agricole, le plus fragile face à la canicule.
“Nous demandons à tous les agriculteurs, selon l’endroit où se trouvent vos propriétés, si elles sont proches de plans d’eau, de travailler de manière organisée, non pas par conscription, mais par nécessité. Nous vous exhortons à planter davantage de cultures dès maintenant”.
Hakainde HICHILEMA, Président de la République – Zambie
Dans les pays africains, près de 70% des personnes qui dépendent de l’agriculture pluviale pour leur alimentation, leurs revenus sont affectés par El Niño. Le PAM a déclaré que près de 50 millions de personnes en Afrique australe et dans certaines parties de l’Afrique centrale sont désormais confrontées à l’insécurité alimentaire. Le spectre massif de la faim a récemment poussé l’organisme onusien à suspendre l’aide alimentaire au Tchad et au Cameroun. Dans ce contexte, les pays se sont engagés dans la diversification des sources de financement pour faire face à l’insécurité alimentaire.
“Notre pays est confronté à un déficit alimentaire et céréalier d’environ 680 000 tonnes de céréales. Ce déficit sera comblé par des intrants. Des mesures visant à encourager la participation du secteur privé à cet égard sont déjà en place. Notre priorité absolue est de garantir de la nourriture à tous les Zimbabwéens. Aucun Zimbabwéen ne doit succomber ou mourir de faim”.
Emmerson MNANGAGWA, Président de la République – Zimbabwe
El Niño survient en moyenne tous les deux à sept ans et dure entre 3 et 12 mois. Suffisamment longtemps pour causer des étiages dans les points d’eau. Une situation qui induit la réduction de la disponibilité de l’eau potable pour les populations et pour l’irrigation agricole.
“La stratégie d’irrigation à elle seule cible 54 720 hectares qui nécessiteront 46,97 milliards de kwacha pour couvrir les semences, les engrais, les pesticides, les infrastructures agricoles et les pompes solaires”.
Lazarus CHAKWERA, Président de la République – Malawi
Selon des experts, même si les conséquences du phénomène El Niño sont importantes, en 2015-2016 plus chaud, il a causé une crise alimentaire mondiale touchant 40 millions de personnes en Afrique australe. Le plan de réponse stratégique de l’Union africaine à l’époque avait consisté à l’allocation de 1,5% des budgets nationaux des pays membres à la réduction des risques de catastrophe, dans le cadre du projet Sendai.