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RD Congo : le gouvernement exige le départ du porte-parole de la MONUSCO Mathias Gillman

RD Congo : le gouvernement exige le départ du porte-parole de la MONUSCO

Le porte-parole de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC, Mathias Gillman a été invité à quitter le pays, par voie officielle. Le chef de la diplomatie congolaise attribue les violentes manifestations contre la Monusco à des propos tenus par Mathias Gillman. Le président Félix Tshisekedi a donné instruction au gouvernement d’accélérer le retrait définitif de la MONUSCO prévu en 2024.

Le ministre des Affaires Étrangères de la République démocratique du Congo, Christophe Lutundula, réclame officiellement le départ du porte-parole de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC, Mathias Gillman. Dans une correspondance adressée à la mission onusienne et rendue publique le 3 août 2022, le chef de la diplomatie congolaise attribue les manifestations violentes contre la Monusco à des propos tenus par Mathias Gillman. Lors d’une conférence de presse le 13 juillet 2022, le responsable de la MONUSCO avait rapporté les limites des capacités militaires de cet organe et du gouvernement congolais dans la lutte contre le groupe rebelle M23.

La raison principale de toute cette situation c’est l’agression rwandaise à travers le M23. La frustration congolaise vient de là; en ce que nous savons que la MONUSCO dispose des moyens militaires pour nous appuyer. Les sorties médiatiques du porte-parole ne sont pas de nature à dire que la MONUSCO le fera. Nous savons que la MONUSCO qui est un organe représentatif du Conseil de sécurité des Nations unies peut user des voies diplomatiques pour régler la question.

Patrick MUYAYA, Ministre de la Communication

Depuis le 25 juillet 2022, des tensions marquées par l’incendie et des mises à sac des bases de la Monusco se sont propagées de Goma à Béni, dans l’est de la RDC. Le président Félix Tshisekedi a instruit le gouvernement de diligenter le retrait définitif de la MONUSCO prévu en 2024.

La stratégie de retrait va être l’objet d’une évaluation pour voir comment raccourcir les délais initialement arrêtés dans le cadre du retrait de la MONUSCO.

Julien PALUKU, Ministre de l’Industrie

Les manifestations contre la MONUSCO ont fait 36 morts et 170 blessés à Goma, Butembo, Uvira, Kanyabayonga et Kasindi. Ayant reconnu des exactions de la MONUSCO le 2 août 2022, l’ONU a révélé, par la voix de son secrétaire général adjoint Jean-Pierre Lacroix, que ces attaques ont été planifiées.

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