Lors d’une visite de terrain sur plusieurs sites industriels, le 23 janvier 2025 le ministère de l’Environnement du Sénégal a souligné l’importance cruciale pour les Industries Chimiques Sénégalaises (ICS) de se conformer aux normes environnementales actuelles. Cette initiative s’inscrit dans une démarche visant à réduire l’impact environnemental de ces activités industrielles et à promouvoir un développement durable au Sénégal.
Au Sénégal, le secteur de l’industrie chimique est souvent pointé du doigt en raison de ses impacts potentiellement néfastes sur l’environnement. Les rejets polluants, la gestion des déchets et la consommation de ressources naturelles sont des enjeux majeurs à aborder. Les Industries chimiques du Sénégal (ICS) ont ainsi pris l’initiative de développer des plans d’action visant à minimiser leur empreinte écologique. Annonce faite le 23 janvier 2025 par le ministère de l’Environnement à l’issue d’une visite dans les sites.
“Cette visite a été très bénéfique parce qu’elle a permis de mettre autour du même table la direction des ICS, les populations, les autorités administratives, l’assemblée nationale et les collectivités territoriales pour échanger sur la question et essayer de trouver une solution. Et les ICS se sont engagées avec les services techniques de l’Etat pour une meilleure conformité environnementale.”
Daouda Ngom, Ministre de l’Environnement, Sénégal
Cette initiative s’inscrit dans un contexte global où la pression pour réduire l’empreinte écologique des industries se fait de plus en plus forte. Le Sénégal, qui a récemment ratifié plusieurs accords internationaux sur le climat, se doit de montrer l’exemple en matière de développement industriel responsable.
“Une visite d’appréciation des impacts environnementaux et sociaux des ICS. Nous avons échangé avec les acteurs, la direction des ICS, nous avons échangé avec les maraîchers, nous avons échangé avec les populations et nous avons entendu , écouté et entendu les doléances des populations sur les impacts environnementaux notamment la pollution, la gestion des déchets toxiques mais également sur les impacts socioéconomiques.
Daouda Ngom, Ministre de l’Environnement, Sénégal
A noter que depuis leur implantation en 1957, les ICS sont régulièrement interpellées sur des manquements liés à leurs obligations environnementales et sociales vis-à-vis de l’Etat et des populations. Selon un rapport de l’exécutif sénégalais, les ICS exploitent environ 2 000 000 tonnes de phosphates par an générant un chiffre d’affaires de 566 milliards de FCFA en 2022. La société est contrôlée à 15% par l’État du Sénégal, le reste du capital étant détenu par le groupe indonésien Indorama.