Africa24 TV

Sénégal : le chômage des jeunes progresse au 1er trimestre 2024 pour s’établir à 34,4%

La situation des jeunes sur le marché du travail reste préoccupante au Sénégal. Bien que le Sénégal ait une croissance du PIB réel supérieur à 5% par an entre 2014 et 2019, la création d’emplois demeure insuffisante et la qualité des emplois est toujours un problème préoccupant. Ce chômage entraîne des migrations vers d’autres pays à la recherche de meilleures opportunités.

L’emploi des jeunes au Sénégal est un enjeu crucial, tant sur le plan économique que social pour le gouvernement. Avec une population majoritairement jeune, le pays fait face à un taux de chômage élevé parmi les jeunes diplômés et non diplômés. Cela entraîne des migrations vers d’autres pays à la recherche de meilleures opportunités. Dans ce contexte, la lutte contre l’immigration clandestine devient également un sujet de préoccupation pour le gouvernement et la société civile.

“L’emploi des jeunes par rapport à l’innovation et la formation des jeunes. Nous pensons que il y a un grand effort à faire dans ce sens pour les pays africains qui constituent des pays où la moyenne d’âge est entre 20 et 19 ans et où le défi majeur c’est donc la formation, l’employabilité et l’emploi des jeux, beaucoup de discussions ont eu lieu” 

Yassine FALL, ministre des Affaires Étrangères Sénégal

Selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation représentent 34,4% de cette tranche d’âge. Ce taux est plus élevé en milieu rural (43,8%) qu’en milieu urbain (27,5%), et affecte davantage les jeunes femmes (43,0%) que les jeunes hommes (25,9%). Le taux d’emploi au Sénégal au premier trimestre 2024, s’établit à 40,0%, avec une répartition inégale entre les milieux urbain et rural. En milieu urbain, le taux d’emploi est de 44,3%, tandis qu’il est de 33,6% en milieu rural. Les hommes enregistrent un taux d’emploi plus élevé (53,3%) comparé aux femmes (27,1%).

“Il y a la question bien sûr de l’immigration pour les pays africains et cette question de l’immigration pose la question de l’emploi des jeunes. Nous avons besoin de solidarité, une solidarité agissante qui puisse permettre aux jeunes de pouvoir se former et de pouvoir aussi se mouvoir dans l’espace francophone.” 

Yassine FALL, ministre des Affaires Étrangères Sénégal

La sensibilisation des jeunes sur les dangers de l’immigration clandestine, associée à la promotion des opportunités locales, peut contribuer à réduire le phénomène migratoire. L’engagement des autorités, des entreprises et de la société civile est essentiel pour construire un avenir prometteur pour la jeunesse, limiter l’immigration irrégulière, et capitaliser sur le potentiel humain du Sénégal.

Quitter la version mobile