L’accord sur l’utilisation du port maritime de Berbera sur la mer Rouge sur la mer rouge en Somaliland, signé lundi 1er janvier 2024 entre l’Ethiopie et la Somaliland, suscite une controverse en Afrique de l’Est notamment en Somalie. Des milliers de Somaliens ont ainsi manifesté le 3 janvier à Mogadiscio, rejoignant la position de leur gouvernement, qui considère le Somaliland comme faisant partie de son territoire, en qualifiant d’acte « d’agression » et de violation de sa souveraineté l’entente conclue avec l’Ethiopie.
Le mercredi 3 janvier 2024, des milliers de Somaliens se sont rassemblés au stade Conis à Mogadiscio, pour manifester leur indignation face à l’accord signé le 1er janvier 2024 entre l’Éthiopie et le Somaliland. Cet accord, qui donne à l’Éthiopie l’accès au port de Berbera sur la mer Rouge et à une base militaire louée pour une durée de 50 ans en échange d’une reconnaissance formelle du Somaliland, a également suscité une forte opposition de la Somalie qui s’est engagée à défendre son territoire à la suite de l’accord controversé entre l’Éthiopie et l’État séparatiste du Somaliland, le qualifiant d' »agression ».
“L’accord du premier janvier de 2024 discuté déjà une rivalité entre les deux états, la Somalie et l’Éthiopie qui est donc une rivalité séculaire qui est revue avec cet accord susciter par le Somaliland avec l’Éthiopie”
Aboudramane Coulibaly, analyste Politique – Mali
Pour rappel, en réponse à cet accord, le gouvernement somalien a rappelé son ambassadeur en Éthiopie et a appelé la communauté internationale à soutenir sa position contre ce qu’il considère comme une « attaque flagrante » contre sa souveraineté. Le Premier ministre somalien Hamza Barre a ainsi assuré à la nation que la Somalie défendrait son territoire par des moyens légaux.
“L’Éthiopie, déjà étant fédéral est confronté essentiellement à des crises communautaires peut être contrarié malheureusement d’exporter, c’est rivalité interne vers la Somalie d’autant plus que nous avons des similitudes de communauté ethnique de par et d’autres en Somalie et en Ethiopie. Donc le leadership et le contrôle de l’état fédéral éthiopien pourront réviser les tensions du côté de la Somalie en réalité.”
Aboudramane Coulibaly, analyste Politique – Mali
Le Premier ministre somalien a ainsi averti que l’accord pourrait potentiellement relancer le groupe militant, islamiste Al-Shabaab et en avoir également un impact sur la dynamique régionale et les routes commerciales maritimes. De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis son soutien à la Somalie alors qu’un désaccord profond s’est ouvert avec l’Éthiopie au sujet de l’accord d’accès maritime passé avec le Somaliland.