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Somalie : les journalistes appellent au retrait du projet de loi sur l’information officielle

En Somalie, la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les Reporters sans frontières (RSF) et le Centre africain pour la liberté d’information (AFIC), ont appellé, le 18 août 2024, le gouvernement somalien à retirer le projet de loi sur l’information officielle. Ces associations de journalistes plaident en faveur d’une révision complète impliquant toutes les parties prenantes afin de garantir que la loi favorise la transparence et qu’elle soit conforme à la loi-type de l’Union africaine sur l’accès à l’information. Selon certains observateurs, ce projet de loi contient des propositions qui restreindrait l’accès à l’information et va entraver le travail des journalistes qui enquêtent.

En Somalie, les journalistes expriment leur inquiétude au sujet du projet de loi sur l’information officielle (OIB), qui a déjà été validé par le Conseil des ministres et envoyé au Parlement fédéral pour adoption. Selon les groupes de pression pour la liberté de la presse, ce projet de loi risque de saper les fondements démocratiques du pays, car il contient des propositions qui restreindrait l’accès à l’information et va entraver le travail des journalistes qui enquêtent.

“La Somalie est un pays ni paix ni guerre. Dans ce sens le gouvernement se trouve être pris entre le marteau et l’enclume dans la mesure où il doit non seulement protéger les journalistes, mais il doit aussi faire preuve de prudence dans la protection des intérêts vitaux de la nation”

Emile Ouedraogo , Analyste PolitiqueBurkina Faso

Le projet de loi, approuvé par le Conseil des ministres en mars 2024, est actuellement soumis au Parlement fédéral pour approbation. Compte tenu de sa nuisance pour la liberté d’expression des journalistes, certains observateurs estiment que l’adoption d’une loi aussi restrictive pourrait faire reculer les progrès du pays vers la démocratie. D’après les groupes de presse somaliens, ce projet de loi visant à contrôler la diffusion de l’information au public a été validé sans aucune consultation des différentes parties.

“Qu’il s’agit de promouvoir la paix, de défendre les intérêts supérieurs de la nation face au désir de s’informer, il va s’en dire qu’ il ya un choix à faire et cela n’est pas facile généralement quand il faut faire un choix. Mais on peut toujours travailler dans le cas d’espèce à pouvoir faire en sorte que l’information puisse faire la promotion des intérêts vitaux du pays”

Emile Ouedraogo , Analyste PolitiqueBurkina Faso

Les journalistes souhaitent ainsi que le gouvernement somalien retire le projet de loi afin qu’il puisse être pleinement examiné par les parties prenantes concernées pour garantir que la loi favorise la transparence et soit conforme à la loi modèle de l’Union africaine sur l’accès à l’information tandis que  les groupes de défense des droits de l’homme ont fait valoir que le projet de loi avait été rédigé en secret, sans consultation du public ni des parties prenantes.

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