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Soudan : la communauté internationale appelle les forces armées et les FSR à cesser les combats

Soudan : la communauté internationale appelle les forces armées et les FSR à cesser les combats

Au Soudan, les combats qui ont éclaté, samedi 15 avril 2023, entre les Forces paramilitaires de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo dit « Hemedti », et l’armée, contrôlée par le général Abdel Fattah Al-Burhan, se poursuivent. Le bilan fait état de 56 victimes et des centaines blessés. La communauté internationale appelle les différentes factions soudanaises à un cessez-le-feu immédiat et des solutions politiques juste à cette crise.

La situation est toujours confuse au Soudan. Khartoum, la capitale du pays, est toujours le théâtre de combats meurtriers après une journée de violents affrontements. Dans plusieurs quartiers, l’on note de nombreux dégâts matériels comme le montre ces images amateures diffusées sur les réseaux sociaux. Les habitants pris entre deux feux tentent de se mettre à l’abri. Les combats qui ont éclaté samedi 15 avril 2023 opposent deux anciens alliés : les paramilitaires des forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti et les unités de l’armée fidèles au général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d’Etat du 25 octobre 2021. Ces affrontements sont les premiers du genre depuis que les deux anciens alliés ont uni leurs forces pour renverser le président Omar Hassan el-Béchir en 2019.

À l’origine de la discorde entre les deux officiers : la montée des tensions autour de l’intégration des RSF dans l’armée. Le désaccord sur le calendrier a retardé la signature d’un accord soutenu par la communauté internationale avec les partis politiques sur une transition vers la démocratie.


Dans le pays, la situation est toujours confuse. Dans leurs déclarations, les deux forces se contredisent. Le général al-Burhan affirme que l’armée régulière contrôlait le palais présidentiel, l’aéroport international et d’autres infrastructures stratégiques du pays revendiqué plutôt par les forces de soutien rapide. Préoccupés par ces affrontements, l’ancien Premier ministre civil Abdallah Hamdok, les organisations africaines dont l’Union africaine et plusieurs Etats du continent ont appelé les différentes factions à « arrêter la destruction du pays » et à éviter une « effusion de sang »

Je m’adresse particulièrement aux deux belligérants notamment au Général Abdel Fattah al-Burhan, chef suprême des armées et le Général Mohamed Hamdan Dogolo, chef des forces de soutien rapide. Je les appelle à arrêter immédiatement les affrontements armés et de trouver une solution pacifique pour épargner le peuple d’un bain de sang inutile car les cartouches ne font pas la différence entre les belligérants en conflit et les civils innocents. Deuxièmement je m’adresse au peuple soudanais, nous ne pouvons pas bâtir notre pays avec des institutions solides que nous souhaitons avec la voie des armes et de la violence.

Abdallah Hamdok, Ancien Premier ministre civil du Soudan

Dans un communiqué publié samedi 15 avril en fin de journée, l’armée soudanaise a demandé à la population de rester chez elle alors qu’elle poursuivait ses frappes aériennes contre les bases des paramilitaires. Selon le Comité central des médecins soudanais, une organisation indépendante et pro-démocratie, le bilan de ces affrontements fait état de 56 victimes et des centaines de blessés. Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers le pays et le Tchad voisin a annoncé la fermeture de ces frontières et un renforcement de leur sécurité.

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