Arrivé à terme le 27 avril à minuit, le cessez-le-feu au Soudan a été prolongé de 72 heures. La décision du chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et du commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo, dirigeants des parties belligérantes, intervient suite aux nombreux appels lancés par l’Union africaine et divers partenaires de la communauté internationale. Dans un communiqué conjoint, les partenaires ont jugé « bienvenue » cette prolongation du cessez-le-feu et ont appelé à sa pleine mise en œuvre et à un accès humanitaire sans entrave.
Les factions belligérantes du Soudan, dirigées par le chef de l’armée nationale Abdel Fattah al-Burhan et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo, dans la nuit du 27 au 28 avril, se sont mises d’accord sur une prolongation de 72 heures du cessez-le-feu. Une décision qui fait suite aux nombreux appels lancés par les dirigeants de l’Union africaine, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), les Nations Unies et divers partenaires de la communauté internationale.
« Burhan et Hemedti doivent immédiatement arrêter cette guerre stupide qui se fait sur le dos des civils partout au Soudan et en particulier à El-Geneina et Khartoum. »
Communiqué, Ordre des avocats du Darfour – Soudan
Malgré l’extension de la trêve, les combats se poursuivent à Khartoum et surtout dans la région du Darfour-Ouest à la frontière avec le Tchad. Le cessez-le-feu de trois jours initialement instauré jusqu’au 27 avril à minuit n’a quasiment pas été respecté par les deux parties qui s’accusent mutuellement de violer la trêve. Au matin du 28 avril, selon l’ordre des avocats du Darfour, des coups de feu, pillages et bombardements se sont intensifiés dans certaines zones de la capitale. Quelque 50 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sont privés d’aide alimentaire dans cette partie du pays, avertit les Nations Unies.
“Nous avons eu un cessez-le-feu de 72 heures qui, comme la plupart des cessez-le-feu, est imparfait mais néanmoins, a réduit la violence, ce qui a évidemment créé de meilleures conditions pour certains habitants du Soudan. Cela a également permis à une partie de l’aide humanitaire de se poursuivre.”
Antony John Blinken, Secrétaire d’État – États-Unis d’Amérique
Le 26 avril 2023, l’IGAD a invité les parties belligérantes au dialogue. De son côté, l’armée soudanaise a déclaré avoir donné son accord pour participer à ces négociations au Soudan du Sud. Reste à savoir si les forces paramilitaires donneront leur accord. Dans un communiqué conjoint, l’Union africaine, l’ONU et d’autres membres de la communauté internationale ont jugé « bienvenue » cette prolongation du cessez-le-feu et ont appelé à sa pleine mise en œuvre et à un accès humanitaire sans entrave.