Avec une valeur ajoutée de plus de 24 milliards de dollars, soit 1,26% du PIB des États, l’économie bleue est un outil clé pour la croissance économique et la protection de l’environnement en Afrique selon l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Le domaine maritime africain offre des opportunités de croissance à travers 38 États côtiers et insulaires et un littoral de plus de 47 000 km. L’essor de l’économie bleue est confronté à des défis environnementaux majeurs tels que la pollution plastique et l’absorption importante de dioxyde de carbone par les océans. Pour faire face à ces défis, l’Union africaine a élaboré la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050, visant une gestion durable et résiliente de l’économie maritime sur le continent, notamment avec la mise en place de la Zone exclusive maritime commune de l’Afrique (CEMZA).
Plus de 12 millions de personnes travaillent dans le secteur de la pêche qui assure la sécurité alimentaire de plus de 200 millions d’Africains. Avec une valeur ajoutée de plus de 24 milliards de dollars, soit 1,26% du PIB des Etats, l’économie bleue apparaît comme un outil de stimulation de la croissance économique et la protection de l’environnement en Afrique, selon l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Le domaine maritime africain offre à toutes les nations africaines de grandes possibilités de croissance à travers 38 États côtiers et insulaires et un littoral de plus de 47000 km.
“L’Afrique, avec son vaste littoral, ses abondantes ressources maritimes et ses nombreux Etats insulaires, occupe une position unique dans la sphère de l’économie bleue mondiale. Nos océans et nos mers sont non seulement une source de subsistance pour des millions de personnes, mais ils constituent également un pilier essentiel du développement durable et de la résilience climatique. Il est donc impératif que nous reconnaissions l’immense potentiel que recèlent nos systèmes marins…”
Moussa FAKI MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union africaine
Le commerce international joue un rôle crucial dans de nombreuses économies africaines, avec plus de 90% des importations et des exportations effectuées par la mer. La consommation de poissons en Afrique progressera de 30% les dix prochaines années, selon les Nations Unies. Cependant, le continent ne contribue que pour 5% aux échanges mondiaux de ce secteur. La pêche pourrait, comme d’autres opportunités offertes par l’économie bleue, profiter de la Zone de Libre échange continentale pour son expansion.
“Dans les pays comme Djibouti, nous dépendons notamment de la logistique du port. De part notre position stratégique, il est très important de diversifier l’économie. C’est pourquoi Djibouti a élaboré notre plan de vision pour 2035. Dans cette vision, nous devons développer d’autres secteurs comme le tourisme car nous avons d’autres opportunités comme la pêche”.
Osman Abdi Mohammed, Président directeur général de l’Office national du tourisme – Djibouti
L’essor de l’économie bleue se heurte à des défis environnementaux importants. Il est estimé que plus de huit millions de tonnes de plastiques achèvent leur course chaque année dans la mer causant un empoisonnement tellurique des produits halieutiques. Par ailleurs, les océans et les mers absorbent environ 25% des émissions supplémentaires de dioxyde de carbone dues aux combustibles fossiles. Les pouvoirs publics prévoient des mesures accélérées fondées sur les principes d’équité, de résilience et de gestion de l’environnement, pour une gestion durable et résiliente de l’économie maritime sur le continent.
“Poursuivant nos engagements en faveur de la protection de la biodiversité et des ressources des océans en luttant contre la pollution plastique, mais aussi en renforçant la lutte contre la pêche illégale dans un cadre concerté, avec l’ensemble de nos partenaires que nous atteindrons nos objectifs de développement durable”.
Azali ASSOUMANI, Président de la République – Union des Comores
L’Union africaine a élaboré la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050. Elle offre un vaste cadre de protection et d’exploitation durable de l’espace maritime africain pour la création de richesses. La mise en place de la Zone exclusive maritime commune de l’Afrique (CEMZA) est l’un des objectifs de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans. Grâce à l’installation de cette zone, l’Union africaine se verra constituée comme une entité côtière inclusive.